Aux lecteurs

Chers amis,

Au cours de sa vie, le pape Jean-Paul II a rendu visite à bien des nations de par le monde, recevant beaucoup de marques d’adulation et de vénération. Depuis sa mort en 2005, on lui rend un culte un peu partout : à présent, l’Église catholique cautionne officiellement la dévotion religieuse dont il est l’objet. Dès le 1er mai 2011, date de sa béatification, les fidèles catholiques sont encouragés non seulement à le vénérer, mais encore à l’invoquer. Il faut donc nous poser cette question : aux yeux du Seigneur Dieu, Jean-Paul II est-il bienheureux ? Il y va du salut éternel des âmes, car ceux qui invoquent un mort et lui rendent un culte nient par là même les vérités bibliques fondamentales de l’Évangile. Dans l’article ci-dessous, nous examinons ce qu’affirme le Vatican concernant Jean-Paul II, et ce que les catholiques sont tenus de croire à son sujet. Quelles sont les conséquences du culte rendu à une créature humaine ? Comment le croyant biblique doit-il réagir face au flot d’informations transmises par les journaux, la radio, la télévision et l’Internet ? Nous vous demandons de faire de cette question un sujet de prière, et de répandre cet article autour de vous. Si possible, veuillez l’afficher sur votre site Internet. Si vous désirez recevoir cet article sous format Word, envoyez-nous un courriel à l’adresse : gratiasola@orange.fr

Bien à vous dans le Christ Jésus, au service de son Évangile, R. Bennett

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Benoît XVI a fixé au 1er mai 2011 la béatification du pape Jean-Paul II. Il s’agit « d’un événement historique sans précédent », d’après le directeur du journal du Vatican, l’Osservatore Romano (1). Le « Décret pour la Béatification de Jean-Paul II » précise :

  • La proclamation, par l’Église, d’un Saint ou d’un Bienheureux est le fruit de l’examen d’une personne particulière sous tous ses aspects… La condition sine qua non est la sainteté de la vie de cette personne, vérifiée au cours d’une procédure précise, selon les formes canoniques » (2). Le communiqué annonçant cette béatification fait état de « la grande réputation de sainteté caractérisant Jean-Paul II au cours de sa vie, lors de sa mort, et postérieurement à sa mort » (3).

La vie et l’œuvre Jean-Paul II suscitent l’admiration générale. Le monde l’a tant et si

bien acclamé qu’il est bien difficile de lui trouver un égal dans l’histoire de notre temps. Les catholiques le proclament officiellement bienheureux, et bien des non-catholiques sont d’accord. Mais cette proclamation est-elle fondée ? Jean-Paul II est- il bienheureux devant Dieu ? La sainteté qu’on lui prête est-elle conforme à ce qu’enseigne la Parole de Dieu ?

Le critère objectif pour évaluer la sainteté de Jean-Paul II

Le Seigneur affirme avec insistance que c’est la vérité scripturaire qui fonde la sainteté. Il déclare : « Si quelqu’un m’aime, il gardera mes paroles » (Jean 14:23). Celui qui se proclame disciple de Christ doit donc garder les paroles du Seigneur. En fait, la marque de l’authentique sainteté est une estime sans faille pour la Parole de Dieu. Le Seigneur lui-même décrit l’homme auquel il accordera son attention : « Voici sur qui je porterai mes regards : sur celui qui souffre et qui a l’esprit abattu, sur celui qui craint ma parole » (Esaïe 66:2).

Jean-Paul II avait-il un respect total pour la Parole de Dieu ? Pas du tout. En tant que pape, il publia le Catéchisme de l’Église catholique, le premier catéchisme universel qu’avait connu le catholicisme depuis plusieurs siècles. Ce manuel affirme dans le paragraphe 82 :

  • Il en résulte que l’Église [catholique] à laquelle est confiée la transmission et l’interprétation de la Révélation ‘ne tire pas de la seule Écriture Sainte sa certitude sur tous les points de la Révélation. C’est pourquoi l’une et l’autre [l’Écriture et la Tradition] doivent être reçues et vénérées avec égal sentiment d’amour et de respect’ »

L’enseignement de Jean-Paul II place donc l’Écriture et la Tradition sur un pied d’égalité. C’est précisément pour ce motif que Christ ne cessait d’admonester les pharisiens, qui accordaient à leurs traditions autant d’importance qu’à l’Écriture : ils cherchaient ainsi à détruire le fondement même de la vérité. Christ leur dit : « vous annulez ainsi la parole de Dieu par votre tradition, que vous avez établie. Et vous faites beaucoup d’autres choses semblables » (Marc 7:13). Jean-Paul II a commis la même erreur et encourt donc la même condamnation. Le Seigneur Jésus-Christ démontre clairement que la Parole écrite de Dieu est le seul et unique fondement de la vérité. Il proclame : « Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité » (Jean 17:17). Voilà pourquoi le Seigneur commande qu’on n’ajoute rien à sa Parole, et qu’on n’en retire rien. Le critère de la vérité pour le chrétien est donc la Sainte Écriture, et elle seule. Jean-Paul II a cherché à corrompre ce fondement absolu de la vérité que Dieu lui-même a établi : aussi doit-on le tenir pour un faux docteur.

Le fruit de ce fondement corrompu

S’appuyant sur le fondement corrompu défini par Jean-Paul II, le pape peut revendiquer pour lui-même cet attribut divin qu’est l’infaillibilité. En conséquence, il déclare publiquement :

  • De cette infaillibilité, le Pontife romain, chef du collège des évêques, jouit du fait même de sa charge quand, en tant que pasteur et docteur suprême de tous les fidèles, et chargé de confirmer ses frères dans la foi, il proclame, par un acte définitif, un point de doctrine touchant la foi et les mœurs » (Catéchisme, § 891).

Cette prétention à l’infaillibilité, laquelle fait partie des attributs de Dieu, est la preuve formelle que le pape est un faux docteur. Elle prouve qu’il se considérait comme divinement inspiré (5). Outre cette incroyable arrogance, il proclame aussi dans son Catéchisme que « le Pape ‘jouit, par institution divine, du pouvoir suprême, plénier, immédiat, universel pour la charge des âmes’ » (Catéchisme, § 937). Affirmer cela, c’est s’arroger le pouvoir qui n’a été confié qu’au Christ Jésus. En prenant appui sur ce fondement fallacieux, le pape montre qu’il est lui-même en proie à une séduction abominable, et il propage cette séduction dans le monde entier. Ses propres revendications prouvent qu’il ne possédait pas de sainteté devant le Dieu Très Saint, et son Catéchisme manifeste un orgueil effrayant.

Malgré cela, le monde catholique tient à le vénérer religieusement, à lui rendre un culte. Dès l’instant où on lui confère le titre de « bienheureux », la béatification rend possible la vénération publique. Beaucoup, surtout en Pologne, le vénéraient déjà en privé, mais la cérémonie de béatification officialise cette vénération. Oui, nombreux sont ceux qui sont d’accord pour vénérer Jean-Paul II et pour lui rendre un culte, car on leur enseigne que cela est moralement juste ; et aujourd’hui, la papauté accorde son feu vert officiel.

Une incitation à un péché venu du fond des âges

Cette vénération devient un point d’entrée dans la nécromancie, et garantit que les faux enseignements de Jean-Paul II porteront beaucoup de mauvais fruits. Le Catéchisme de Jean-Paul II encourage à rechercher le contact avec les morts. Jean-Paul II enseigne publiquement :

  • La communion avec les défunts… Notre prière pour eux peut non seulement les aider mais aussi rendre efficace leur intercession en notre faveur » (Catéchisme, 958).

Nous pouvons et devons les prier d’intercéder pour nous et pour le monde entier » (Catéchisme, § 2683).

La communion supposée avec les morts, et la déification de ces derniers joue un rôle important dans presque tous les systèmes religieux païens. On consulte les défunts pour qu’ils aident les vivants : telle est la puissante séduction de l’occultisme. C’est un péché que de rechercher la communication avec les esprits des défunts, car la Parole du Seigneur l’interdit formellement : « Qu’on ne trouve chez toi personne… qui exerce le métier de devin, …qui consulte ceux qui évoquent les esprits,…personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel » (Deutéronome 18:10, 11, 12). L’enseignement de Jean-Paul II sur la communion avec les morts est très proche de ce qu’on lit dans les manuels d’occultisme. La prière est l’une des formes que prend le culte rendu à Dieu : or le Seigneur Jésus-Christ commande de rendre notre culte à Dieu en l’invoquant, lui seul. « Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras, lui seul » (Matthieu 4:10). Christ donne cet ordre capital : le culte doit nous faire entrer en communication avec Dieu et jamais avec une créature. « Je suis l’Éternel, ton Dieu : tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face » (Exode 20:2,3).

Jean-Paul II ne s’est pas borné à cautionner et à approuver « la communion avec les défunts » : avec beaucoup de zèle il s’est hâté de multiplier les personnages que le catholique est censé contacter. Une agence de presse résume ainsi son action : « Jean-Paul II a canonisé davantage de saints et béatifié plus de personnes que tous les autres papes réunis. À ce jour, il a conféré le statut de saints à 477 hommes et femmes, et en a béatifié 1318 autres, qu’il a pour ainsi dire ‘placés sur orbite’, afin qu’à terme ils aillent prendre place dans le panthéon céleste des saints de la chrétienté. »

Y a-t-il échange de mérites entre le fidèle et un « saint » défunt ?

De son vivant, Jean-Paul II a poursuivi ses enseignements sur les « saints » défunts, affirmant qu’il se produit avec eux un échange de sainteté dans l’expiation des péchés, dont peuvent bénéficier même les « âmes du purgatoire » ; son Catéchisme déclare :

  • Dans la communion des saints ‘il existe donc entre les fidèles – ceux qui sont en possession de la patrie céleste, ceux qui ont été admis à expier au purgatoire ou ceux qui sont encore en pèlerinage sur la terre – un constant lien d‘amour et un abondant échange de tous les biens. Dans cet échange admirable, la sainteté de l’un profite aux autres, bien au-delà du dommage que le péché de l’un a pu causer aux autres’ » (Catéchisme, §1475).

Par là encore, Jean-Paul II a manifesté qu’il n’est pas bienheureux : loin de là, il enseignait une hérésie propre à damner les âmes. En fait, l’Écriture enseigne que « l’échange de tous les biens » s’accomplit en Christ seul : « En lui, nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés, selon la richesse de sa grâce » (Éphésiens 1:7). Attribuer le rôle de Christ

  • des créatures humaines, y compris à des morts, c’est contrecarrer la vérité divine de manière affligeante. La justice de Dieu, qui est portée au compte du croyant parce que Christ en a payé le prix, inspire constamment au chrétien une crainte respectueuse, des louanges et des élans d’adoration envers le Dieu très Saint, de qui vient l’œuvre définitive et parfaite justifiant le pécheur. La seule pensée d’une justice qui pourrait être imputée à l’homme hors de Christ est une absurdité contraire à toute vérité biblique. Jésus lui-même dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand » (Jean 10:1).

Donc, affirmer qu’il y a échange de mérites entre un croyant et des « saints » défunts, c’est se livrer à une attaque en règle contre la vérité de la Parole de Dieu : Dieu seul justifie le pécheur. Jean- Paul II a considérablement allongé la liste des idoles catholiques « officiellement acceptables ». Attribuant la gloire, l’honneur, et la communion dans la prière (qui reviennent à Dieu seul) aux esprits d’êtres humains décédés, le pape pèche grossièrement contre l’Éternel Dieu et son premier commandement. L’interdiction qui s’attache à ce commandement exige qu’on reconnaisse que l’Éternel seul est Dieu : c’est à lui seul que nous rendons un culte dans la prière. Nos cœurs s’attachent à lui, et à lui seul.

Jean-Paul II, qui pratiquait lui-même l’idolâtrie et encourageait vivement les autres à s’y adonner, prend donc à présent sa place officielle parmi les idoles catholiques. La papauté semble aveugle au fait qu’un jugement terrible et immuable attend toute personne qui meurt sans s’être détournée de ces pratiques interdites. Cette pensée solennelle doit inciter les croyants bibliques à faire du premier mai 2011, date de la béatification, un jour de deuil. Nous prions le Seigneur que ceux qui demeurent prisonniers de ces pratiques païennes destructrices, et ceux qui pourraient se laisser séduire par elles soient attirés vers le Christ Jésus par la proclamation du véritable Évangile.

Ce que Jean-Paul II croyait et pratiquait

En tant que pape, Jean-Paul II croyait que les sacrements ont le pouvoir de sanctifier le cœur et l’âme des hommes et des femmes. Dans le Code de Droit canonique, qu’il révisa et réédita, il enseigne que l’être humain est régénéré par le sacrement du baptême. Il déclarait :

  • Le baptême, porte des sacrements, nécessaire au salut, qu’il soit reçu en fait ou du moins désiré, par lequel les êtres humains sont délivrés de leurs péchés, régénérés en enfants de Dieu, et, configurés au Christ par un caractère indélébile, sont incorporés à l’Église [catholique]. » Droit Canonique, Canon 849 (6).

Ensuite, Jean-Paul II affirmait que le sacrement physique de la Confirmation produit une effusion du Saint-Esprit semblable à celle de la Pentecôte elle-même :

  • L’effet de la Confirmation est l’effusion particulière de l’Esprit Saint, comme à la Pentecôte. Cette effusion imprime dans l’âme un caractère indélébile et elle augmente la grâce baptismale » (7).

Puis le pape affirme que les péchés des fidèles sont pardonnés quand un prêtre prononce sur eux les paroles : « Je t’absous de tes péchés au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit. » Selon lui, l’importance de ces paroles est telle que pour être réconcilié avec Dieu, on doit confesser à un prêtre tous ses péchés graves :

  • Celui qui veut obtenir la réconciliation avec Dieu et avec l’Église doit confesser au prêtre tous les péchés graves qu’il n’a pas encore confessés et dont il se souvient après avoir soigneusement examiné sa conscience. » (Catéchisme, § 1493).

Le pape Jean-Paul II croyait que par les paroles de la consécration au cours de la messe catholique, le pain et le vin deviennent, au sens littéral, le corps et le sang de Christ, avec son âme et sa divinité. Voici très exactement ce qu’il enseigne :

  • Par la consécration s’opère la transsubstantiation du pain et du vin dans le Corps et le Sang du Christ. Sous les espèces consacrées du pain et du vin, le Christ Lui-même, vivant et glorieux, est présent de manière vraie, réelle et substantielle, son Corps et son Sang, avec son âme et sa divinité » (Catéchisme, § 1413).

Cet enseignement officiel de Jean-Paul II a conduit un prêtre catholique, John O’Brien, à expliquer comment s’accomplit cette consécration du pain et du vin par le prêtre :

  • La Sainte Vierge devint un canal humain qui permit au Christ de s’incarner une seule fois ; mais le prêtre fait descendre le Christ du ciel et Le rend présent sur nos autels en tant que Victime éternelle pour les péchés des hommes, non pas une seule fois, mais mille fois ! Le prêtre prononce une parole, et voici que le Christ, le Dieu éternel et tout-puissant incline la tête et obéit humblement au commandement du prêtre » (8).

Cet enseignement-là est une hérésie qui nie la nature même de l’Incarnation. Le Christ Jésus s’est incarné une fois pour toutes, et jamais son incarnation ne sera répétée. Si Jean-Paul II et John O’Brien avaient raison, alors au cours de la même messe « Christ » se « désincarnerait » une fois que les éléments ont été ingérés et ne renferment plus « Christ ». Quel épouvantable blasphème que cet enseignement, car il attaque le Christ Jésus et sa souveraineté, et il trompe les fidèles. Jean-Paul II enseignait même qu’une puissance efficace émane du pain consacré. Il enseignait officiellement que « par la même charité qu’elle allume en nous, l’Eucharistie nous préserve des péchés mortels futurs » (Catéchisme, §1395).

Jean-Paul II enseignait donc à ses fidèles à compter sur un objet physique pour recevoir la grâce de Dieu, comme si cet objet possédait quelque pouvoir surnaturel. Cette doctrine fait encourir la malédiction éternelle qui s’attache aux perversions de l’Évangile de Christ : « Si quelqu’un de vous vous annonce un évangile s’écartant de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! » (Galates 1:9). Il est déjà grave de proposer d’ingérer la chair de Christ, mais c’est encore pire d’enseigner que l’eucharistie « nous préserve des péchés mortels futurs ». Cette philosophie humaine séductrice, venue du fond des âges, pousse l’homme à se tourner vers un élément physique pour obtenir la vie.

Cette doctrine est d’autant plus insupportable qu’elle prétend préserver du péché alors qu’elle est intrinsèquement blasphématoire. Les croyances et les pratiques de Jean-Paul II étaient, spirituellement parlant, des pièges mortels. Il fait croire que des objets physiques possèdent un pouvoir en eux-mêmes, et qu’ils sont indispensables au salut. Jean-Paul II poussait les gens à croire que les sacrements physiques de son Église ont en eux-mêmes le pouvoir de communiquer la grâce du Saint-Esprit. Il enseignait officiellement ce qui suit :

  • L’Église affirme que pour les croyants les sacrements de la Nouvelle Alliance sont nécessaires au salut. La ‘grâce sacramentelle’ est la grâce de l’Esprit Saint donnée par le Christ et propre à chaque sacrement » (Catéchisme, § 1129).

Le programme de Jean-Paul II était d’inculquer la dépendance envers ces sacrements physiques, et non d’inciter les fidèles à mettre directement leur foi dans le Seigneur Jésus-Christ. Il détourne la foi de la personne de Christ, au profit de rituels qui passent pour posséder un pouvoir.

  • ‘Forces qui sortent’ du Corps de Christ, toujours vivant et vivifiant… les sacrements sont les chefs d’œuvre de Dieu… » (Catéchisme, § 1116).

Mais le véritable chrétien sait que la puissance de Dieu se déploie dans « l’Évangile de Christ… puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit » (Romains 1:16). Il sait que chaque chrétien est justifié « gratuitement par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ » (Romains 3:24). La foi et la pratique de Jean-Paul II ne sont pas celles d’une personne bienheureuse aux yeux de Dieu, loin de là.

Les dispositions de Jean-Paul II

On a souvent dépeint Jean-Paul II comme un homme rayonnant d’humilité et de compassion, tout dévoué à la cause de la paix et de l’unité dans le monde. Pourtant, derrière cette façade, il y avait une main de fer et une volonté de contrôler les gens au moyen de lois ecclésiastiques. Comme le pape Grégoire VII au onzième siècle, Jean-Paul II était décidé à bâtir un empire au moyen de lois pointilleuses. Avec un zèle immense, il s’est employé à mettre à jour l’arsenal des lois de l’Église catholique. Depuis l’époque de Grégoire VII, les papes ont trouvé indispensable d’établir des lois ecclésiastiques inflexibles avant de chercher

  • contrôler leurs sujets (et les autres personnes) au besoin par la force. Ainsi, en 1983, Jean-Paul II révisa le Code de Droit canonique de 1917. Aux lois déjà existantes, il en ajouta d’autres, comme celle-ci :
    • L’Église a le droit inné et propre de contraindre par des sanctions pénales les fidèles délinquants » (Canon 1311).

Si on examine les nouvelles lois ajoutées par Jean-Paul II, on découvre qu’elles sont encore plus totalitaires que les lois de jadis. Plus clairement que ne l’a jamais fait aucune secte, cette loi officielle romaine ordonne aux fidèles d’étouffer des facultés qui sont un don de Dieu, à savoir leur intelligence et leur volonté :

  • Il faut accorder non pas un assentiment de foi, mais une soumission religieuse de l’intelligence et de la volonté à une doctrine que le Pontife Suprême ou le Collège des Évêques énonce en matière de foi ou de mœurs » (Canon 752).

Ces lois précisent quelles seront les conséquences de l’insoumission : « Sera puni d’une juste

peine : 1 [celui] qui enseigne une doctrine condamnée par le Pontife Romain… » (Canon 1371, § 1). Jean-Paul II institue aussi des sanctions précises : « La loi peut établir d’autres peines expiatoires, qui privent le fidèle d’un bien spirituel ou temporel, et qui soient conformes à la fin surnaturelle de l’Église » (Canon 1312, § 2).

Jean-Paul II impose un contrôle plus strict à l’Église catholique

Jean-Paul II savait très bien imposer sa volonté au moyen des lois. Il avait même un génie particulier pour cela. Il n’existait pas le moindre contre-pouvoir face à son autorité et à son pouvoir absolu. Son commentaire officiel du Droit Canonique contient ces affirmations :

  • Le système de gouvernement de l’Église n’a rien à voir avec la notion d’équilibre des pouvoirs. En fait, les trois fonctions appartiennent au même ministère… À la différence du système américain, la loi ecclésiastique n’émane pas de la volonté des gouvernés, et la structure juridique de l’Église ne repose pas sur un système de pouvoirs et de contre-pouvoirs pour conserver son efficacité… Ce Code établit son système au moyen d’une structure hiérarchique où la verticalité l’emporte sur l’horizontalité. En fin de compte, le juge suprême, le Pape, est aussi le législateur et l’administrateur suprême… » (9).

L’imposition de la volonté de Jean-Paul II se voit clairement dans un article du Catholic World Report, intitulé : « Rome a parlé – une fois de plus. » On lit dans cet article :

  • ‘Le Pape agit pour mettre fin au débat des libéraux sur les questions brûlantes’, comme le déclare un article à la une du New York Times, avec de sombres menaces ‘d’une juste punition’ pour les dissidents… Dans un autre reportage à la une, le Washington Post affichait le titre : ‘Selon les critiques, la lettre papale entraîne des divisions’. Et le Post d’ajouter l’inévitable sous-titre : « Une dissidence à propos du dogme peut entraîner un châtiment… ».

Puis, pour promouvoir le programme œcuménique de Jean-Paul II et pour piéger les évangéliques, les luthériens, et les anglicans en leur faisant accepter le catholicisme comme une expression valide du christianisme, le Vatican annonça que le pape allait demander pardon pour l’Inquisition. Mais le 12 mars 2000, pendant la messe où cette demande devait être formulée, Jean-Paul II se contenta de demander pardon pour les méfaits commis dans le passé par des membres de l’Église. En réalité, il savait fort bien que tout au long des 605 années d’Inquisition, ce n’étaient pas de simples membres de l’Église catholique qui à titre individuel avaient fait systématiquement massacrer les croyants bibliques et avaient confisqué leurs biens personnels. Au contraire, comme le souligne Lord Acton, lui-même catholique,

  • au premier chef, ce furent les papes qui causèrent toutes ces persécutions et ces souffrances, se préoccupant de prescrire eux-mêmes avec force détails les moyens les plus efficaces pour torturer ces croyants. » Jean-Paul II donnait l’impression d’être très pieux : mais si on étudie ses lois, ses décrets, ses verdicts et ses actes, on voit qu’il était un despote investi de pouvoirs dictatoriaux.

L’Écriture nous avertit solennellement au sujet de la façade derrière laquelle se dissimulent ces gens retors : ce sont « de faux apôtres, des ouvriers d’iniquité, se faisant passer pour des apôtres de Christ. Et ce n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière » (2 Corinthiens 11 :13,14). Nous avons la preuve que Jean-Paul II n’était pas un homme exalté aux yeux du Seigneur, qu’il n’était pas de ceux qui connaissent Christ comme Seigneur et Sauveur. Au contraire, il faut le démasquer pour éviter à d’autres de tomber dans les séductions et les pièges qu’il a tendus au monde catholique, au monde évangélique, et à tous ceux qui voulaient bien l’écouter.

Maudit devant le Seigneur Dieu

Il est évident que Jean-Paul II n’était pas, et n’est pas bienheureux aux yeux de Dieu. Qu’était-il donc ? Selon sa propre estimation, il se considérait comme l’autorité suprême sur la terre. Le 8 octobre 2000, en tant que prétendu « Vicaire de Christ », il consacra le monde et le nouveau millenium à « Marie, la Toute Sainte » (10). Cet acte blasphématoire tourne en dérision le premier des Dix Commandements. Par là, et par d’autres actes officiels blasphématoires, Jean-Paul II montre son vrai visage. Manifestement, sans la moindre ambiguïté, il correspond à la définition de « l’homme de péché » dont parle la deuxième Épître aux Thessaloniciens : « Que personne ne vous séduise d’aucune manière : car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme impie, le fils de la perdition, l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore ; il va jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu » (2 Thessaloniciens 2:3, 4). Ce même Jean-Paul II, qui se donnait les titres de « Saint Père » et de

  • Vicaire de Christ » correspond rigoureusement à la définition que donne l’apôtre Jean de l’Anti-Christ : « Qui est un menteur, si ce n’est celui qui nie que Jésus est le Christ ? C’est lui, l’anti-christ, qui nie le Père et le Fils » (1 Jean 2 :22). En prenant pour lui-même les titres de « Père Saint » et de « Vicaire de Christ », Jean-Paul II niait à la fois le Père et le Fils, se démasquant lui-même. Jusque dans son Catéchisme, il s’arrogeait la fonction qui appartient en propre à Christ, celle de chef suprême et universel de l’Église. Il a déclaré :
    • En effet, le Pontife romain a sur l’Église, en vertu de sa charge de Vicaire du Christ et de Pasteur de toute l’Église, un pouvoir plénier, suprême et universel, qu’il peut toujours librement exercer » (Catéchisme, § 882).

Jean-Paul II s’avéra le pire des ennemis de Christ : sous prétexte de le servir, il eut l’audace de saper les prérogatives uniques du Seigneur en essayant ouvertement d’usurper sa place et son pouvoir. Le plus grave est que Jean-Paul II a déclaré haut et fort qu’il existe « un abondant échange de tous biens » dans la communion avec les défunts (Catéchisme, § 1475). Dans ce même paragraphe, il développe l’idée suivante : « Dans cet échange admirable, la sainteté de l’un profite aux autres, bien au-delà du dommage que le péché de l’un a pu causer aux autres ». Cela revient à s’opposer catégoriquement à l’Évangile de Christ. Jean-Paul II n’a jamais, que nous sachions, renoncé à cette doctrine. Pourtant la Parole divine écrite, que Jean-Paul II possédait et sur laquelle il appuyait partiellement son autorité, proclame : « Si quelqu’un vous annonce un autre évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! » (Galates 1:9). Cela nous conduit à une conclusion attristante et on ne peut plus grave : devant le tribunal de l’absolu de la Parole divine, Jean-Paul II s’est rendu anathème par ses propres paroles. Notre premier souci est donc de présenter l’Évangile véritable à ceux qui vivent dans la soumission aux doctrines que cet homme a propagées, car ces dernières sont de nature à damner les âmes.

La réponse du croyant biblique

C’est parce que le Seigneur nous commande de « combattre pour la foi transmise aux saints une fois pour toutes » que nous examinons avec soin ce que croyait et faisait Jean-Paul

  1. Nous devons prendre position pour la vraie foi biblique « en reprenant les uns, ceux qui contestent… avec une pitié mêlée de crainte » (Jude 3 et 22). Le Seigneur nous dit : « dans le monde vous aurez des tribulations, mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33). En lui, il nous est commandé de tenir ferme, « après avoir tout surmonté » (Éphésiens 6:13). Ainsi, nous sommes entièrement assurés que le Seigneur Dieu est avec nous. La certitude du triomphe final doit dynamiser notre effort et nous encourager dans la lutte. Nous sommes convaincus que le travail accompli en son Nom portera constamment du bon fruit, selon sa parole : « la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi » (1 Jean 5:4). Au beau milieu de toute la mise en scène spectaculaire entourant la béatification de Jean-Paul II, le Seigneur peut intervenir pour sauver des âmes, tout comme il l’a fait au milieu du faste entourant la visite de Benoît XVI au Royaume-Uni en septembre 2010.

Que la trompette de l’Évangile retentisse ! Que par l’autorité de l’Écriture, tous le sachent : c’est seulement par grâce que les pécheurs reçoivent le pardon, seulement par la foi, dans en Christ Jésus seul ! Et toute gloire revient à Dieu seul ! Le Seigneur lui-même nous commande de crier à pleine voix : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » (Jean 6:29). « Repentez-vous et croyez à l’Évangile » (Marc 1:15). Là où se trouvent la foi véritable et l’amour pour le Seigneur, là se trouve aussi, jusque dans les afflictions, une joie ineffable et pleine de gloire. Dieu est l’unique Père saint, il est le Très Saint. Sa sainteté est la marque distinctive de tous ses attributs. Voilà pourquoi il est capital que nous soyons réconciliés avec le Dieu unique, le Dieu Très Saint, selon les conditions que lui-même prescrit. Tournez-vous donc vers Dieu par la foi seule, en Christ seul, pour recevoir le salut que lui seul accorde par la conviction que donne son Esprit ; que votre seul fondement soit la mort et la résurrection de Christ pour les siens. Croyez en lui seul, « à la louange de la gloire de sa grâce » (Éphésiens 1:6).

Notes :

  1. http://www.zenit.org/article-31523?l=english accédé le 24/01/11
  2. http://www.zenit.org/article-31460?l=english accédé le 4/02/11
  3. http://www.zenit.org/article-31450?l=english accédé le 18/01/11
  4. Catéchisme de l’Église Catholique, Éditions Centurion/Cerf/Fleurus/Mame/Librairie Éditrice Vaticane, Paris, 1998. Toutes les autres citations du Catéchisme catholique sont extraites de ce même ouvrage, et sont signalées par leur numéro de paragraphe. Les caractères gras sont ajoutés par l’auteur du présent article. Les italiques figurent dans l’original.
  1. Selon 2 Thessaloniciens 2:4 : « au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ». Le mot rendu par « au-dessus de » peut aussi se traduire par « à la place de » ou par « autant que ».
  2. Toutes les citations du Code de Droit canonique proviennent de l’adresse suivante : http://www.vatican.va/archive/FRA0037/_INDEX.HTM
  3. http://www.vatican.va/archive/compendium_ccc/documents/archive_2005_compendiu m-ccc_fr.html#LES SACREMENTS DE L’INITIATION CHRÉTIENNE
  1. John A. O’Brien, The Faith of Millions : The Credentials of the Catholic Religion,

revised edition, Huntington, IN: Our Sunday Visitor, 1974, p. 256.

  1. The Code of Canon Law: A Text and a Commentary, James A. Coriden, Thomas J.

Green, Donald E. Heintschel. (Mahwah, NJ : Paulist Press, 1985) p. 2.

  1. « Le point culminant de la célébration du Jubilé Épiscopal fut la messe concélébrée par le pape et les évêques sur la place Saint-Pierre au matin du dimanche 8 octobre. Des dizaines de milliers de fidèles étaient réunis pour assister à la sainte liturgie, qui se termina par l’Acte de Consécration à Marie, la Toute Sainte. » (source : L’Osservatore Romano hebdomadaire en anglais, 11 octobre 2000.)

Richard Bennett, Association “Berean Beacon”, https://bereanbeacon.org/ La reproduction de cet article est autorisée, y compris sur l’Internet, à condition qu’elle soit intégrale, et qu’aucune modification ne soit effectuée. Voir également les autres articles en français de Richard Bennett, à

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