Michael de Semlyen et Richard Bennett

Introduction

Chers amis,

Aucune institution européenne n’a été plus puissante que le Vatican, et quoique son influence ait décliné à l’époque de la Réforme, il a nettement repris vigueur au cours des deux siècles passés. Les nations européennes protestantes qui avaient rejeté le joug religieux, politique, et économique d’une Eglise Romaine totalitaire semblent être à nouveau en passe de l’accepter aveuglément.

Etant exempte d’impôts en Italie, la Banque du Vatican est en mesure de manipuler nombre des plus importantes multi-nationales dans le monde. Cette influence-là est peu de chose, cependant, à côté du pouvoir qu’elle exerce dans la sphère politique et religieuse. L’auteur de l’ouvrage „Inside the Vatican„*, un prêtre Jésuite, écrit ceci : Malgré l’importance de la papauté dans l’Eglise catholique, malgré son rôle prééminent dans les affaires internationales, son fonctionnement interne est largement ignoré des Catholiques, des leaders mondiaux, et du monde dans son ensemble.”

Ce manque de connaissances est particulièrement flagrant en ce qui concerne le rôle joué par le Vatican dans la construction de l’Union Européenne. Si les nations protestantes de l’Europe veulent rester libres, il faut qu’elles se penchent sur la question de Rome et de l’Union Européenne pour l’apporter à notre Dieu dans la prière. Sinon, elles ne risquent rien de moins qu’un retour de l’Inquisition.

Les auteurs invitent leurs lecteurs à examiner avec le plus grand soin cette étude au sujet d’une des institutions les plus puissantes du monde actuel. Notre but est de donner l’alerte, et d’encourager d’autres à le faire également.

Nous vous prions d’étudier cet article et de le commenter. Veuillez le communiquer à d’autres personnes et le mettre sur votre site Internet.

Nous partageons avec vous notre souci quant à cette Europe nouvelle qui se met en place, et nous vous saluons dans le Seigneur,

Richard Bennett et Michael de Semlyen

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*”Inside the Vatican, the Politics and the Organization of the Catholic Church” (=Le Vatican vu de l’intérieur : la politique le l’organisation de l’Eglise catholique), Thomas J. Reese, Harvard University Press, USA, 1996.

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La Rome papale jouit, dans une large mesure, du respect et de l’admiration du monde. Bien organisée, digne, détentrice d’autorité, elle offre l’image de la réussite. La personne du pape reste nimbée d’éloges inconditionnels d’un pontificat à l’autre ; l’Eglise de Rome est seule à connaître cet avantage auquel aucune autre institution au monde ne peut prétendre. Quand Rome se prononce sur une question morale, ses paroles ont un poids considérable. La papauté jouit d’une considération telle qu’il se trouve même des Evangéliques pour l’accepter, et la plupart de ces derniers ont cessé de contester ses doctrines.

Pourquoi donc prendre position contre ce flot d’approbation que nous observons actuellement ? Nous le faisons parce que le Seigneur Dieu nous commande de proclamer Sa vérité et d’avertir de Sa part. En effet, toutes choses ne sont pas ce qu’elles paraissent être. Nous croyons que le grand prédicateur britannique, feu Martyn Lloyd-Jones, a vu juste quand il a déclaré : „L’Eglise Catholique Romaine est une contrefaçon, un faux-semblant ; elle représente une des pires formes de prostitution, une des plus diaboliques. Elle maintient les âmes des siens dans une captivité absolue : et tout comme le communisme et le nazisme, elle est elle-même un système totalitaire.” (1)

Les déclarations papales au sujet de l’Europe

Le 31 août 2003, le Pape Jean-Paul II a confié l’avenir de la nouvelle Europe à la Vierge Marie. L’agence de presse catholique Zenit évoque cet événement en ces termes :

„C’est entre les mains de Marie qu’il a placé l’Europe, afin que ce continent devienne 'une symphonie de nations qui s’engagent à bâtir ensemble une civilisation d’amour et de paix.’ Dimanche dernier, le Saint Père a demandé instamment que la version définitive de la Constitution de l’Europe reconnaisse explicitement les racines chrétiennes du Continent, car 'ces racines sont la garantie de son avenir’.” (2)

L’enseignement officiel de Rome montre bien que cette déclaration sur „les racines chrétiennes du Continent” est un trompe-l’œil. Quand le Pape ou son Eglise emploient le mot „chrétien”, en fait ils veulent dire „catholique romain”. Un décret officiel récent de Rome condamne „la tendance… à lire et interpréter la Sainte Ecriture en-dehors de la Tradition et du Magistère de l’Eglise.” (3)

Rome proclame officiellement que l’Eglise Chrétienne, l’Eglise de Christ n’est autre que l’Eglise catholique. Son décret est rédigé en ces termes : „Il existe donc une unique Eglise du Christ, qui subsiste dans l’Eglise Catholique, gouvernée par le successeur de Pierre et les Evêques en communion avec lui.” (4) De même que les nazis ont déclaré que les non-aryens étaient non-humains, de même l’Eglise de Rome déclare que les autres églises sont des non-églises. Voici sa déclaration officielle : „Les communautés ecclésiales qui n’ont pas conservé l’Episcopat valide et la substance authentique et intégrale du mystère eucharistique, ne sont pas des églises au sens propre.” (5) Dans le même document, Dominus Iesus (5 septembre 2000), la note 51 fait référence à un décret qui affirme : „Nous déclarons, disons, précisons et proclamons à toute créature humaine que pour son salut elle dépend entièrement, par nécessité, du Pontife de Rome.”(6)

Ainsi la pensée de Rome s’exprime au travers de ses décrets officiels. Lorsque les pays protestants auront pris des engagements envers cette entité supra-nationale qu’est l’Europe et envers la constitution européenne, le plan du Vatican pour „rechristianiser” l’Union Européenne sera mis en œuvre. Comme l’a dit le „Sunday Telegraph” de Londres, „Le Pape se prépare tranquillement à revêtir le manteau qui est le sien, avec la solennelle conviction que c’est une charge de droit divin : son manteau de nouveau Saint-Empereur Romain, afin d’étendre son règne de l’Atlantique jusqu’à l’Oural.” (7)

Le Vatican et sa „contribution unique” à l’Union européenne

L’Union Européenne possède déjà la plupart des attributs que requiert une nation. Elle a son passeport, son drapeau, sa monnaie unique, et son hymne. Elle est également en train d’introduire dans sa Constitution les autres caractéristiques des nations, à savoir : un président, des ambassadeurs internationaux, et un secrétaire des affaires étrangères. Le Vatican prend soin de conférer une âme à toute cette organisation, en déclarant qu’il peut „offrir une contribution unique à l’édification d’une Europe ouverte au monde.”. Dans l’encyclique „Ecclesia in Europa”, le Pape déclare : „Une et universelle, tout en étant présente dans la multiplicité des églises particulières, l’Eglise catholique peut offrir une contribution unique à l’édification d’une Europe ouverte au monde. De l’Eglise en effet se dégage un modèle d’unité essentielle dans la diversité des expressions culturelles, la conscience d’appartenir à une communauté universelle qui s’enracine dans les communautés locales mais ne s’épuise pas en elles, le sens de ce qui unit au-delà de ce qui distingue.” (8)

„Les Eglises particulières en Europe ne sont pas de simples entités ou organisations privées. En réalité, elles déploient leur action dans une dimension institutionnelle spécifique qui mérite d’être mise en valeur sur le plan juridique, dans le plein respect du bon ordonnancement civil.(9)

„Les Eglises particulières de l’Europe”: voilà une expression trompeuse. Le Vatican considère qu’il est lui-même la seule „Eglise particulière”, comme le montre cette déclaration officielle : „Les fidèles sont tenus de professer qu’il existe une continuité historique – fondée sur la succession apostolique – entre l’Eglise instituée par le Christ et l’Eglise catholique.” (10)

Ces décrets officiels font clairement ressortir une chose : outre le fait que l’Eglise de Rome s’institue elle-même en tant que „contribution unique à l’édification d’une Europe ouverte au monde”, elle revendique pour elle-même une „reconnaissance légale” dans le droit fil de sa propre „législation civile”. Depuis des siècles, les manœuvres politiques du Vatican s’appuient sur cette démarche. Là où Rome prépare soigneusement sa place légale, elle ne tolérera pas la moindre rivalité. „Les communautés ecclésiales qui n’ont pas conservé l’Episcopat valide… ne sont pas des églises au sens propre.” (11) Il est bien évident que ces communautés-là n’auront pas la moindre part dans la „contribution unique à l’édification d’une Europe ouverte au monde” !

Dans un récent article du magazine britannique „The Spectator”, l’auteur Adrian Hilton émet cette mise en garde : „La question de l’unité religieuse de l’Europe a été tenue encore plus secrète que celle de l’unité politique, mais il y a un engrenage dans ce domaine qui est tout aussi réel que l’engrenage politique, et qui nous entraîne vers une Europe catholique. Cette demande du Pape de faire figurer „Dieu” dans la nouvelle Constitution européenne a été reprise par un grand nombre de politiciens catholiques et d’évêques éminents. A première vue, cette référence semble n’offenser que les Européens athées et humanistes, mais il convient de remarquer que quand le Vatican fait référence à Dieu, il se considère lui-même comme le vice-régent infaillible de Dieu sur la terre, l’organe principal par lequel Dieu s’exprime. En effet, le document Dominus Iesus (5 septembre 2000) fait de lui l’unique médiateur du salut des élus de Dieu, et déclare avec emphase que toutes les autres Eglises, y compris l’Eglise Anglicane, 'ne sont pas des Eglises au sens propre du terme’.” (12)

Le sens véritable du message adressé à l’Europe par le Pape

Le document Ecclesia in Europa est l’un des plus habiles de Jean-Paul II. C’est un chef d’œuvre qui paraît annoncer le message chrétien, alors qu’en fait il ne fait que propager les rites et les rituels de la papauté. Par exemple, l’expression „L’Evangile de l’espérance” revient quarante fois dans le texte. Cependant, ce n’est pas un message d’espérance, c’est une habile contrefaçon. Le paragraphe 74 s’ouvre par cette déclaration : „Une place toute particulière doit être réservée à la célébration des sacrements en tant qu’actions du Christ et de l’Eglise ordonnées au culte rendu à Dieu, à la sanctification des hommes et à l’édification de la communauté ecclésiale.” Le Pape fait de ses sacrements physiques et symboliques la cause efficace de la sainteté et du salut. Là où l’Evangile de la foi exige une obéissance directe au Christ Jésus, le pape affirme que les sacrements sont „des actions du Christ”. Telle est „l’espérance” trompeuse du Vatican. L’enseignement officiel de Rome est que les sacrements sont nécessaires au salut. : „L’Eglise affirme que pour le croyant les sacrements de la Nouvelle Alliance sont nécessaires au salut. La 'grâce sacramentelle’ est la grâce de l’Esprit Saint, donnée par le Christ et propre à chaque sacrement.” (13)

Parce qu’ils mettent de côté l’œuvre que Dieu a accomplie directement au travers du Christ Jésus, les sacrements de Rome ne sont rien de moins qu’une tentative pour dépouiller Christ de Son Sacerdoce ainsi que de Son pouvoir de Médiateur. Ils tentent aussi de dérober à Dieu le Saint-Esprit Son œuvre particulière de Sanctificateur, car ils confisquent au profit des rituels romains Son pouvoir de communiquer la grâce. Ils tentent aussi de voler à Dieu le Père Sa prérogative qui est de justifier et de pardonner le pécheur. Telles sont les réalités qui se dissimulent derrière cet „Evangile de l’espérance” dont il est si souvent question dans le message du Pape à l’Europe. Tout au long des siècles, Rome a substitué ses sacrements à l’Evangile, insultant ainsi continuellement la grâce de Dieu. Le mémorandum adressé par le Pape à l’Europe est une honte devant Dieu et une cause de damnation pour les êtres humains.

Nous sommes actuellement à un tournant de l’histoire, alors que le Saint Empire Romain refait surface sous la forme d’un super-état européen. Tout au long de son histoire, la papauté a gardé son autonomie ; elle est restée invincible face à toutes les forces autres que la puissance de Dieu manifestée par l’Evangile. Les chrétiens qui s’appuient sur la Bible doivent prendre conscience des temps où nous vivons, et il nous faut étudier l’histoire de l’Union Européenne pour discerner les manifestations de la ruse romaine.

Brève histoire de l’Union Européenne

La Deuxième Guerre Mondiale fut cause de destructions, de ruine, et de pertes colossales en vies humaines ; des hommes d’état et des politiciens voulurent donc prendre des mesures pour que pareille chose ne se reproduisît plus. Dans un discours célèbre prononcé à Zurich, Winston Churchill annonça que „nous devions mettre en place, pour ainsi dire, les Etats-Unis d’Europe”. Contrairement à ce que disent les fervents de l’Union Européenne, il ne s’engageait nullement à faire entrer la Grande-Bretagne dans le projet européen. Ce que Churchill envisageait, c’était une Europe occidentale composée de nations souveraines libres et indépendantes, et non un super-état fédéral faisant bon marché de la démocratie. Ensemble, ces nations devaient chercher à coopérer dans une harmonie toute nouvelle.

En 1950, le Plan Schuman proposa la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier à l’industrie franco-allemande, afin de poser les bases de l’union économique européenne. Cette fusion économique partielle de deux ennemies historiques avait pour but d’établir une paix durable entre elles. Robert Schuman, ministre français des Affaires Etrangères, et Konrad Adenauer, le Chancelier allemand, signèrent un accord, Le Traité de Paris, en tant que co-fondateurs de la communauté franco-allemande du charbon et de l’acier. Tout comme leurs collègues Jean Monnet et Paul Henri Spaak, ils étaient l’un et l’autre des catholiques romains fervents qui avaient, pour l’après-guerre, la vision d’une succession de papes œuvrant tous à unir l’Europe et à y restaurer le catholicisme. Adenauer et Schuman, avec Alcide de Gasperi, ces trois „pères fondateurs” sont en passe d’être inscrits au rang des „Saints” par le Vatican : telle est la récompense qu’on leur accorde pour avoir fondé la nouvelle Europe „selon des principes catholiques romains”.

La Communauté Economique Européenne ou C.E.E. fut établie en 1957 par le Traité de Rome. Elle permit à l’Italie, à la Hollande, à la Belgique et au Luxembourg de rejoindre la France et l’Allemagne. Elle ôta les barrières commerciales entre les états membres et unifia leur politique économique. Si on a suffisamment d’endurance pour lire ce long et grandiloquent Traité, on découvre que le but du projet a toujours été de promouvoir l’union politique sous couvert de l’union économique, en allant toujours „vers une union plus étroite”. (14)

En 1962 on introduisit la Politique Agricole Commune unifiant le marché européen et la politique de fixation des prix, ce qui a constamment favorisé les agriculteurs français. Le „Northwest Technocrat” (= le Technocrate du Nord-Ouest) fit alors le commentaire suivant à propos du développement du projet européen à cette époque : „En Europe, le fascisme est sur le point de renaître sous l’habit respectable de l’homme d’affaires, et pour finir, le Traité de Rome sera mis en œuvre dans toutes ses dimensions. Il n’est pas mort, le vieux rêve du retour au pouvoir d’un Saint Empire Romain qui dominera et canalisera les prétendues forces de la chrétienté occidentale ; ce rêve-là rôde dans les antichambres de toutes les capitales du Continent européen occidental, tant les leaders du Marché Commun sont déterminés à restaurer le Saint Empire Romain et tout ce qu’il signifie !” (15)

Près de trente ans plus tard, le Sunday Telegraph de Londres manifestait le même souci, dans un article important intitulé: „Un Saint Empire Romain, aujourd’hui ?” En voici un extrait :

„Le Vatican, on le sait, a des plans séculaires. Le Pape Jean-Paul II est le Pape le plus politique de l’époque moderne. Pour le Pape, l’élan fédéraliste du Marché Commun, la perspective de l’adhésion de pays d’Europe de l’Est, et le chaos de l’ex-Union Soviétique offrent vraisemblablement au catholicisme ses meilleures chances d’accroître son pouvoir politique depuis la chute de Napoléon ou depuis la Contre-Réforme. Le Marché Commun lui-même a fait ses débuts grâce à l’inspiration de politiciens catholiques, à savoir l’Allemand Adenauer, Paul Henri Spaak, Jean Monnet et Robert Schuman… La Charte Sociale de l’Union Européenne et le socialisme de Jacques Delors, le Président de la Commission Européenne, sont tout imprégnés de la doctrine sociale du catholicisme. Si le Fédéralisme européen l’emporte, l’Union Européenne prendra la forme d’un Empire. Elle n’aura pas d’empereur, mais elle aura le Pape. On conçoit difficilement que Wojtyla n’ait pas conscience de cela.” (16)

En 1967, le Premier Ministre Harold Wilson annonça que la Grande-Bretagne allait poser sa candidature à l’Union Européenne (au Marché Commun). Lors d’un référendum, les Britanniques votèrent en faveur de ce projet, croyant qu’il s’agissait d’adhérer à une organisation commerciale plus étroite, à une sorte de club, et non d’être entraînés dans un super-état en voie de formation. Malheureusement, Le Traité de Rome eut aussi peu de lecteurs que Mein Kampf dans les années 1930. Les politiciens et ceux qui influencent l’opinion publique auraient dû être moins naïfs, mais ils se laissèrent raconter que l’adhésion à la CEE n’entraînerait aucune perte de la souveraineté nationale.

En 1973, le Premier Ministre Edward Heath, qui pour sa part n’avait rien d’un naïf, engagea la Grande Bretagne à devenir membre de la CEE. L’Irlande et le Danemark adhérèrent au cours de la même année. En 1979, le Parlement Européen s’installa à Strasbourg et organisa ses premières élections directes. On prit soin d’éliminer le mot „économique” du nom du projet, désormais appelé „Communauté Européenne” (CE). La Grèce adhéra à la CE en 1981, l’année de l’Acte Unique Européen (AUE) qui organisa le passage graduel du pouvoir exécutif, législatif et judiciaire des états membres aux mains des „instances” de la Communauté Européenne. L’Espagne et le Portugal devinrent membres en 1986, portant alors le total à douze états membres. En 1990, l’Allemagne de l’Est devint membre au titre de l’Allemagne réunifiée.

En février 1992 le Traité de Maastricht ou Traité de l’Union Européenne fut signé à Maastricht en Hollande par les Ministres des Affaires Etrangères et les Ministres des Finances des états membres. Son but était d’associer les douze nations pour qu’elles coopèrent „en union toujours plus étroite” dans toute une série de domaines autres que l’économie et le commerce. C’est pourquoi on donna à la Communauté Européenne le nom d’Union Européenne. Le Traité de Maastricht établit l’union économique et monétaire, ce qui devait aboutir à une monnaie unique pour tous les etats membres. Le dimension religieuse n’était pas visible ; elle n’en était pas moins la clé de ce qui se mettait alors en place. Au nombre des leaders européens qui influencèrent le plus activement le programme de Maastricht étaient Jacques Delors et le Premier Ministre hollandais Ruud Lubbers, l’un et l’autre anciens élèves des Jésuites. Il y avait aussi de fervents catholiques comme le Chancelier allemand Kohl et le Premier Ministre espagnol, Felipe Gonzales. Ces quatre leaders sont tous le produit du Mouvement Social Catholique Romain, pour lequel „il n’y a pas de tâche plus noble que d’unifier notre continent”, et qui considère le concept de l’Europe unie comme une idée essentiellement catholique.

Vint ensuite Le Traité d’Amsterdam en 1997, un cran de plus dans l’engrenage de cette „union toujours plus étroite”. En fait, cela veut dire que la souveraineté nationale est encore réduite, selon le principe de „l’acquis communautaire”, comme quoi „ce qui a été acquis ne peut être ôté„. Le Traité d’Amsterdam donnait encore plus de pouvoir à la Commission non-élue, et surtout à son Président non-élu qui est l’initiateur, l’administrateur, le médiateur, le négociateur le gardien des traités. Le Traité de Nice, signé par le Premier Ministre Tony Blair en Décembre 2000 est le dernier de cette série de traités qui ont peu à peu ôté au Royaume-Uni sa souveraineté. C’est finalement à Nice que l’on institua irrévocablement l’Union Européenne en tant qu’état fédéral souverain. Un nouveau Code Pénal européen, le Corpus Juris, va remplacer le code pénal britannique que nous connaissons si bien et depuis si longtemps. Ce nouveau code a éliminé des éléments essentiels, par exemple le jugement par jury et l’Acte „Habeas Corpus” qui protège le citoyen des arrestations arbitraires (17).

L’Union Européenne et le pouvoir suprême

Même avant l’entrée en vigueur du Traité de Nice, la Convention Constituante de l’Union Européenne, présidée par l’ancien Président de la République Français, Valéry Giscard d’Estaing, a produit sa première version d’une Constitution Européenne en Octobre 2002. Le 13 juin 2003, la version définitive du „Traité établissant une Constitution pour l’Europe” vit le jour. Les lignes qui suivent sont extraites du quotidien londonien le „Daily Telegraph”.

„Aux accents de l’Hymne à la Joie de Beethoven, la Convention pour l’avenir de l’Europe a proclamé hier son adhésion à une constitution écrite destinée à une vaste Union Européenne de 450 millions de citoyens reliant l’Orient à l’Occident. Valéry Giscard d’Estaing, qui avait présidé cette assemblée de 105 membres, a élevé devant tous le document en disant : 'Nous avons semé une graine, et j’ai l’assurance que cette graine croîtra et produira du fruit. L’Europe fera entendre et respecter sa voix sur la scène internationale…. Nous avons une Europe qui possède une identité légale, une monnaie unique, une justice commune, une Europe qui est sur le point d’avoir ses propres forces de défense.’ On n’a procédé à aucun vote. Monsieur Giscard, dont les manières autocratiques sont devenues proverbiales au cours de seize mois de débats houleux, a simplement discerné qu’il y avait consensus chez les Parlementaires, les Membres du Parlement Européen, et les délégués des nations. Rares étaient ceux qui auraient accepté de gâcher la fête en criant „Faute !”… La Constitution fait de l’Europe une „personne morale” pleinement légale et décide que le droit européen aura préséance sur le droit des Etats membres. Elle ôte au Parlement britannique le droit de légiférer dans la plupart des domaines touchant à la vie de la nation : l’agriculture, la justice, l’énergie, la politique sociale, la cohérence économique, les transports, l’environnement, la santé publique, à moins que Bruxelles ne renonce de plein gré à ses pouvoirs.” (18)

Si la nouvelle Constitution est acceptée, l’Union Européenne cessera d’être une organisation liée par des traités et au sein de laquelle les Etats membres prêteront de plein gré leurs pouvoirs à Bruxelles dans certaines situations particulières, pour les reprendre ensuite. C’est plutôt l’Union Européenne qui sera la source de puissance, ayant la possibilité de signer de plein droit des traités internationaux. Elle aura son propre Président, son Ministre des Affaires Etrangères, sa politique étrangère, son propre Parlement, sa Cour Suprême, son drapeau, son hymne et sa monnaie. Elle sera devenue un état souverain, un super-état fédéral. Les constitutions des états membres seront soumises à cette constitution supérieure et perdront leur souveraineté. Ce nouvel ordre sera irréversible. Monsieur Giscard a clairement précisé que le veto national serait aboli dans 50 nouveaux domaines, notamment l’immigration et le droit d’asile.” (19)

Les nouvelles règles de la Constitution de l’Europe stipulent qu’aucune nation ne sera autorisée à quitter l’Union à moins qu’une majorité des deux tiers des pays membres n’approuve cette sécession.

Un même esprit de domination

L’Union Européenne sera compétente „dans tous les domaines de la politique étrangère, y compris dans la mise au point progressive d’une politique de défense commune” ; les décisions les plus importantes devront cependant être prises à l’unanimité. La Cour de Justice Européenne sera nantie de pouvoirs étendus et s’assurera que les états membres „soutiennent activement et sans réserve la politique étrangère et la politique sécuritaire communes.” L’article 8 du projet constitutionnel impose également aux états membres „l’obligation de coopérer loyalement avec l’Union” et confirme la prééminence du droit de l’Union Européenne sur le droit des états membres. (20) Un Ministre de la Justice de l’Union Européenne aura la possibilité de poursuivre en justice les auteurs de „crimes transfrontaliers”, appellation qui peut s’appliquer à tout et n’importe quoi et qui fera de Bruxelles l’instance judiciaire suprême de toute l’Union Européenne. Cette Constitution n’offre aucune garantie sérieuse à la démocratie : de toute évidence, elle a été faite pour renforcer la structure du pouvoir dont bénéficieront les élites européennes. Il ne fait guère de doute qu’on a l’intention de la faire passer en force en limitant le plus possible les occasions de l’examiner démocratiquement.

Cet esprit de despotisme absolu qui doit gouverner l’Union Européenne rappelle dangereusement l’esprit qui régit le Vatican : „Le premier siège n’est jugé par personne.” (21) La marque laissée par Rome au cours de l’histoire a toujours été : „je n’ai de comptes à rendre à personne”. Ses lois déclarent aussi : „Parmi les causes dont il s’agit au Canon 1401, seul le Pontife Romain a le droit de juger : 1° les personnes qui exercent la magistrature suprême de l’Etat.” (22) Ce même esprit de despotisme caractérise les deux systèmes, et constitue un appel pressant à une prudence extrême.

 „L’abandon de mille ans d’histoire”

Le traité établissant la nouvelle Constitution devra être approuvé par la Conférence Intergouvernementale en 2004. Sa portée est plus vaste que celle de tous les traités précédents. Derek Heathcote-Amory, qui représentait le Parti Conservateur à la Convention sur la Constitution, dit avec raison que ce traité „a une portée dépassant celle des traités de Maastricht, d’Amsterdam et de Nice réunis”. La plupart des Britanniques n’ont pas vraiment compris les implications de ces changements énormes, de cet „abandon de mille ans d’histoire”. Peu à peu, traité après traité, d’abord la CEE, puis la CE, ensuite l’Union Européenne ; les gens se sont tellement habitués à entendre parler de l’Europe que cela les ennuie à présent. Ils ont entendu beaucoup d’histoires effrayantes au sujet de Bruxelles, on leur a parlé de prétendus dangers menaçant leur indépendance et leur souveraineté, et tant d’eurosceptiques ont crié „Au loup !” Ils ont entendu ces choses-là toute leur vie, mais après tout, la Grande-Bretagne est la quatrième puissance économique du monde, et dans l’ensemble, ils ont prospéré. Mais le problème, c’est qu’à présent le loup est à la porte !

Que beaucoup de ceux qui sont attachés à l’idée d’une Grande-Bretagne indépendante et refusent de lâcher les libertés qui ont été préservées au prix de deux guerres mondiales, réfléchissent au problème que voici. Si le Parlement du Royaume-Uni approuve le mouvement vers la Constitution européenne, pour la première fois le Royaume-Uni adoptera ou acceptera une constitution entièrement écrite. Comment le Royaume-Uni peut-il adopter une constitution de cette nature, alors qu’il n’en a jamais eu auparavant ? La réponse semble simple : il faut que le peuple donne son consentement. Si toutefois le gouvernement travailliste fait ce qu’il veut, il n’y aura pas de référendum. Tony Blair, qui, paraît-il, aimerait bien avoir la bonne place de Président des „Etats-Unis d’Europe” a clairement dit qu’il n’y aurait pas de référendum. Il n’en veut pas, parce qu’il sait qu’il serait perdant. De plus, une campagne au sujet du référendum permettrait au peuple de prendre connaissance de ce qu’on propose et de ce qui s’est déjà déroulé. Le Premier Ministre était d’accord pour organiser un référendum sur la monnaie unique avant d’accéder à ses fonctions en 1997, mais à l’heure actuelle, il hésite, car une fois de plus „les conditions ne sont pas favorables”, c’est à dire qu’il sait qu’il perdrait.

Les symboles de la puissance européenne

La base principale du Parlement européen est à Strasbourg en France. C’est une ville qui symbolise le rêve de fusion franco-allemande qui était au cœur du Saint Empire Romain de Charlemagne. En décembre 2000, l’Union Européenne inaugura son nouveau Parlement dans cette ville. La structure de l’édifice imite le tableau célèbre de l’artiste hollandais Pierre Breughel, „La Tour de Babel”. (Figure 2) Le tableau de Breughel montre une tour inachevée ; le Parlement de l’Union Européenne a pratiquement le même aspect. A l’extérieur du Parlement se trouve une statue de la déesse Europe chevauchant un taureau (figure 1). Dans le dôme à l’intérieur il y a une peinture colossale : la Femme sur le dos de la Bête. Ce symbole de la femme chevauchant la bête figure aussi sur certaines pièces de deux euros. (Figure 3)

Ces mêmes images figurent sur certains timbres postaux de l’Union Européenne, y compris sur le timbre britannique commémorant, en 1984, la deuxième élection au Parlement Européen. Puisque l’Union Européenne utilise cette symbolique en toute connaissance de cause, cela donne l’impression qu’elle veut rappeler son désir de gouverner en déployant toute la puissance dont elle disposera. Les Ecritures révèlent la femme montée sur la bête dans Apocalypse 17. Depuis bien longtemps, les lecteurs qui croient en la Bible identifient cette femme à l’Eglise de Rome. Cette interprétation de la prophétie biblique a beaucoup contribué à galvaniser la Réforme. Seule la Rome papale est une ville établie sur sept collines, un système religieux dont les prélats sont parés „de pourpre et d’écarlate” et un état temporel avec lequel „les rois de la terre se sont livrés à la fornication”. Historiquement parlant, elle a les mains couvertes du sang de ceux qui croient en la Bible, et elle a été „ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus.” La Rome papale est le seul système religieux mondial qui se donne le nom de „Mère”, et qui donne ce même nom à sa déesse vierge.

L’histoire aussi aide à interpréter les événements actuels

Un bref survol de l’histoire de l’Europe contribue aussi à faire discerner la papauté dans ces éléments des Ecritures. Après l’effondrement de l’Empire Romain au cinquième siècle, la papauté a constamment cherché à établir le même type de domination que les Césars (d’ailleurs, les uns après les autres, les papes ont tenu à s’appeler comme eux, „Pontifex Maximus”, c’est à dire „Souverain Pontife”.) Pour ce faire, le Pape a constamment mêlé le pouvoir temporel au pouvoir spirituel, et il s’est attribué le titre blasphématoire de „Vicaire de Christ”. Endossant ce rôle trompeur, en quelques siècles la papauté est parvenue à asservir les rois européens et à faire d’eux ses vice-régents. (23) Ainsi, siècle après siècle, la „Mère-Eglise” a réussi à étendre son pouvoir et à usurper celui des gouvernements civils. Sous le couvert de la religion, elle a implanté son propre système de gouvernement hiérarchique, avec ses exigences financières exorbitantes, dans chacun des royaumes de l’Europe. La fusion entre les réalités civiques et le sacré, telle était la méthode du Vatican à cette époque, et il était bien difficile de lui résister. C’est malheureusement encore le cas aujourd’hui, et il en sera ainsi demain, quand le pouvoir et le contrôle s’affermiront dans les nouveaux „Etats-Unis d’Europe”. Semper eadem (= toujours semblable à elle-même), Rome ne change jamais.

La duplicité de la papauté, qui mêle constamment pouvoir politique et pouvoir spirituel, ne pourrait sûrement pas trouver de meilleure illustration que celle qu’offre la Parole de Dieu dans Apocalypse 17. L’apôtre Jean voyait cette bête à dix cornes représentant l’Empire Romain, et sur son dos était assise une femme revêtue de pourpre et d’écarlate et parée d’or, de pierres précieuses, et de perles. C’est une prostituée, mère des prostituées et des abominations, et amante des rois, persécutrice sans merci, ivre du sang des saints et des témoins de Jésus. L’ange dit à Jean : „Les sept têtes sont sept montagnes sur lesquelles la ville est assise”. Pour expliquer ce fait unique et pour couper court aux conjectures, il ajoute au verset 18 :„La femme que tu as vue, c’est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre.” Incontestablement, c’est de Rome qu’il s’agit. Le nom sur le front de la prostituée est un „mystère”. Il ne peut pas s’agir de la Rome païenne, qui ne comportait pas de mystère. En revanche, la Rome papale a été mystérieuse et elle reste insaisissable. Babylone, dans l’Apocalypse, est à la fois une ville et une prostituée. Jérusalem, dans le même livre, est à la fois une ville et une épouse. Babylone est l’amante perfide des rois terrestres ; Jérusalem est l’épouse chaste du Roi des Rois. Ce sont deux Eglises qui s’opposent : l’Eglise fidèle et l’Eglise apostate.

Le drapeau, autre symbole spirituel de l’Union Européenne

Le drapeau de l’Union Européenne porte un cercle de douze étoiles d’or sur fond bleu. Il est issu de la tradition catholique, dans laquelle la Vierge Marie est souvent auréolée de douze étoiles.(24) Ces étoiles rappellent la croyance selon laquelle le chiffre douze est symbole de perfection et d’inaltérabilité. Les buts politiques sous-jacents à ces symboles sont sujets à controverse ; leur sens biblique est néanmoins très révélateur. Selon „Europe’s Star Choice”, une publication de l’Union Européenne, „Ce drapeau s’enracine dans la tradition romaine, et sa symbolique est romaine : il représente l’idéal catholique romain”. Cette auréole d’étoiles s’inspire de nombreuses représentations de la Vierge Marie, et la plus remarquable d’entre elles figure dans le vitrail du Conseil de l’Europe de la Cathédrale de Strasbourg.

Les notions de „marché unique” dans l’Union Européenne, de „chapitre social”, de „caractère subsidiaire” proviennent directement de l’enseignement social du catholicisme et remontent au Pape Pie XI et aux années 1930. Soutenu par le Vatican, le Troisième Reich hitlérien les avait adoptés. Le Ministre des Finances Nazi Walther Funk, qui passait pour être l’architecte de la „Nouvelle Europe” d’Hitler, publia en 1942 un recueil d’écrits contenant le plan détaillé d’une Europe qui ressemble de très près à celle qu’on voit émerger actuellement. Les écrits de Funk décrivent „La communauté économique européenne”, „La monnaie unique européenne”, „L’harmonisation des taux de change en Europe”, „Une politique commune du travail et le principe des régions européennes”. Cette dernière porte actuellement le nom de :”politique des régions européennes” : l’Angleterre est destinée à être remplacée par sept régions. Avec l’Ecosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord, cela fera au total dix régions qui remplaceront le Royaume-Uni !

Le Troisième Reich doit être suivi du quatrième

Tout comme l’Union Européenne, le Troisième Reich cherchait à faire revivre l’Empire Romain. La stratégie du Vatican au plus haut niveau et l’approbation du parti catholique Zentrum (le Centre) permirent à Hitler d’accéder au pouvoir. Le Chancelier du Reich, Franz von Papen, et le Nonce Apostolique Monseigneur Pacelli (le futur Pie XII) jouèrent un rôle déterminant dans cette stratégie. L’histoire nous apprend que von Papen procura à Hitler sa majorité des deux tiers, qu’il signa la loi faisant d’Hitler le Chef de l’Etat. C’est von Papen qui fut responsable d’un Concordat qui eut une importance considérable et qui fut signé en 1933 avec l’Eglise Romaine. C’est von Papen qui avait déclaré : „le Troisième Reich est la première puissance au monde à mettre en pratique les nobles principes de la papauté.” (26) Aussi incroyable que cela puisse paraître, compte tenu de ses responsabilités dans les atrocités nazies, il fut acquitté au Procès de Nürnberg et il devint plus tard le Chambellan du Pape Jean XXIII. Pacelli, qui devint Pie XII, est tristement célèbre pour son silence face à l’Holocauste et aux autres crimes épouvantables perpétrés par les Fascistes en Europe. Les efforts du Vatican pour le canoniser ont soulevé d’énormes controverses.

La plupart des leaders nazis étaient des Catholiques romains. Hitler et Himmler ont été profondément influencés par les Jésuites, tout comme Mussolini dont le Père Confesseur était un Jésuite. A propos d’Himmler, Hitler a déclaré : „Je vois en lui notre Ignace de Loyola”. (27) Joseph Goebbels avait également été élevé par les Jésuites, de même que Walter Schellenberg qui commandait le SD, le „Sicherheitdienst” (le Service de Sécurité des SS). Avant d’être condamné à mort à Nürnberg pour crime contre l’humanité, il fit la déclaration suivante : „L’organisation des SS a été agencée par Himmler suivant les principes de l’Ordre des Jésuites. Les règles et les exercices spirituels prescrits par Ignace de Loyola sont le modèle qu’Himmler s’est efforcé de reproduire avec exactitude.” (28)

La leçon de l’histoire, et la mise en garde qu’il nous faut en tirer, c’est que là où les leaders de régimes anti-démocratiques font acte de soumission au Pape ou là où ils „mettent en pratique les nobles principes de la papauté”, les libertés individuelles sont en péril, et la persécution religieuse est là. On en a un exemple avec les Balkans dans les années 1940. „Convertissez-vous ou mourez” : tel fut le choix que l’on offrit à 900.000 Serbes Orthodoxes, dans le nouvel état de Croatie gouverné par le fantoche nazi Anton Pavelich et le Primat catholique, l’Archevêque Aloïs Stepinac. Il y eut 200.000 „conversions” ; 700.000 personnes préférèrent la mort, et furent torturées, fusillées, brûlées, ou enterrées vivantes. Cette atroce persécution, qui fut principalement le fait de prêtres et de religieux Oustachi, et qu’on appela „le triomphe de Christ et de la Croatie” compte parmi les pires atrocités de la guerre. D’horribles mutilations furent infligées avec une sauvagerie sans nom. (29)

Peu de gens savent ce qui se passa en Croatie pendant la Deuxième Guerre Mondiale, car on a tout simplement fait disparaître les informations à ce sujet. Peu nombreux aussi sont ceux qui savent ce qui s’est passé dans les Balkans au cours des années 1990. Il y a bien des leçons à tirer du rétablissement d’une Croatie indépendante lors de l’effondrement de la Yougoslavie. L’Union Européenne (avec l’Allemagne en tête) fit pression pour rétablir ce pays, refusant de tenir compte des protestations de la Grande-Bretagne et de plusieurs autres pays. Le Vatican fut le premier à reconnaître la nouvelle Croatie. Dans le „Sunday Telegraph” en septembre 1991, l’historien Andrew Roberts fit part de son étonnement en ces termes :

„Presque unanimement, les médias de l’occident ont choisi de soutenir les Croates… Quelle réaction attend-on donc des Serbes, quand on décide de donner comme drapeau national à la Croatie les damiers symbolisant les Oustachi ? A Krajina, le peu de temps qu’un présentateur de CNN accorde à la question ne suffira jamais à faire oublier la participation des moines franciscains au massacre des Serbes en Croatie bosniaque. On promit aux Serbes orthodoxes de les protéger s’ils se convertissaient au catholicisme, puis on les massacra dès qu’ils franchirent les portes des églises, sous le regard des prêtres qui laissaient faire.” (30)

Il n’y a là rien d’étonnant pour qui connaît l’histoire du catholicisme. „Depuis les débuts de la papauté en 600 et jusqu’à nos jours, des historiens rigoureux et crédibles estiment que plus de CINQUANTE MILLIONS de membres de la famille humaine ont été massacrés pour 'crime d’hérésie’ par des persécuteurs agissant au nom du Pape. Pour chaque année d’existence de la papauté, cela fait quarante mille meurtres religieux. (31) Les prophéties des Ecritures évoquent sa soif du pouvoir et du sang, et l’histoire nous renseigne sur un grand nombre de faits macabres.

La papauté occupe une place prééminente dans l’histoire de l’Europe. Elle a laissé sa marque et ses empreintes sur la plupart des grandes nations. Dans le passé, elle a exercé une domination totale sur les rois et les princes qu’elle contrôlait. Pendant quatorze siècles, toute l’histoire de l’Occident a été en proie aux intrigues et aux machinations de l’Eglise de Rome qui cherche à exécuter son plan mondial. L’historien J.A. Wiley fait à cet égard les remarques suivantes :

„Quant à l’influence de la papauté sur les gouvernements, il serait aisé de démontré qu’elle a retardé de treize siècles l’avènement des gouvernements représentatifs et constitutionnels. La superstition est la mère du despotisme, alors que la foi chrétienne engendre la liberté. Telle est la vérité que l’histoire du monde démontre avec le plus de force. C’est au travers du christianisme que l’élément démocratique a fait son entrée dans le monde pour la première fois… Le gouvernement papal est aux antipodes mêmes du gouvernement constitutionnel ; il investit tout son pouvoir dans un seul homme, et cela par motif de droit divin. Il s’oppose donc fondamentalement et perpétuellement à l’organisation constitutionnelle. Sa dominance prolongée en Europe a constitué l’obstacle principal à l’avancée des éléments populaires de la société, et à l’instauration de gouvernements constitutionnels dans le monde. (32)

Notre espérance et notre prière pour l’Europe

Une fois encore, nous sommes à un tournant de l’histoire. Une fois encore, le Vatican s’emploie à inscrire sa marque et ses rituels sur le visage de l’Europe, afin de promouvoir son programme bien connu. Il a différents moyens à sa disposition, et tout émane du plus haut niveau du Vatican. Le premier moyen fait appel à l’intervention directe des ambassadeurs civils, présents dans toutes les nations européennes. D’après „L’Almanach Catholique”, „les représentants du Pape 'reçoivent du Pontife Romain la responsabilité le représenter en permanence dans les diverses nations et les diverses régions du monde’.” Deuxièmement, l’Eglise Romaine entretient des relations légales directes à titre individuel avec différentes nations par le moyen de ses concordats. De façon plus indirecte, elle agit au travers de ses représentants et de son influence dans la plupart des gouvernements européens. Surtout dans les domaines de la finance et des affaires, ces actions sont relatées dans son Almanach sous la rubrique : „Organisations gouvernementales”. Ces organisations comprennent (pour n’en citer que quelques-unes) les Nations Unies, le Conseil de l’Europe, l’Organisation des Etats Américains, l’Organisation Internationale pour l’Unification du Droit privé, le Conseil International du Grain. Rome a ses observateurs et ses délégués dans toutes les organisations mentionnées dans cet Almanach. Le Vatican agit enfin au travers d’Européens qui sont „les siens”, c’est à dire ceux qui sont fidèles premièrement et inconditionnellement à l’Eglise Catholique Romaine. Beaucoup de ces personnes sont en place au sein des instances gouvernementales de leurs nations respectives. En tant que Catholiques romains, ils reçoivent du Vatican l’ordre d’user de leur influence et de leur situation pour amener leur pays à suivre la politique du pape dans toute question qui peut se présenter.

Il nous faut prier pour que l’Europe ne retombe pas dans la condition spirituelle et politique qui était la sienne au moyen âge. Extérieurement, du point de vue politique, le catholicisme romain est fort, mais intérieurement, du point de vue spirituel, il est faible. Par ses lois et ses cérémonies, ses Evêques, ses prêtres et ses laïcs sont contraints d’accepter le système qui fait du Pape le „Père Souverain” universel tout en niant le Père et le Fils véritables. Ses traditions, son histoire et ses crises démontrent que cette institution ne connaît pas l’Evangile de la grâce en Christ et qu’elle marche dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort.

Par contraste, vue de l’extérieur, la vraie foi chrétienne semblera peut-être chétive et faible ; mais intérieurement, dans son essence, elle est la puissance la plus forte qui soit sur terre. C’est cette puissance-là qui a libéré la majeure partie de l’Europe au temps de la Réforme. C’est la puissance qui est en Christ Jésus, le Seigneur, et elle est inséparable de Sa Personne. Comme le dit l’apôtre Pierre, „Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui selon sa grande miséricorde nous a régénérés par la résurrection de Christ Jésus d’entre les morts, pour une espérance vivante.” (35) La raison de notre confiance, c’est notre relation au Sauveur ressuscité, le Seigneur Jésus-Christ. C’est Lui qui est le Seigneur, Il est le Roi, le Souverain de l’univers, le seul Prêtre, le Sauveur. Le Christ Jésus est notre Seigneur, notre Prophète, oint du Saint-Esprit, pourvu de tous les dons nécessaires pour instruire, guider et sauver Son peuple par Sa Parole écrite, l’Ecriture Sainte. Lui et Son Evangile de la grâce, voilà notre espérance pour l’avenir de l’Europe. Notre héritage est réservé dans les cieux, mais sur la terre, nous sommes „gardés en la puissance de Dieu par la foi”.(36)

Nous n’oublions pas que les plus grandes manifestations de la puissance de Dieu se sont parfois produites à l’heure des plus grands déclins, par exemple lors du réveil spirituel du 18e siècle, et avec la Réforme elle-même. „Le peuple qui marche dans les ténèbres voit une grande lumière ; sur ceux qui habitent le pays de l’ombre de la mort, une lumière resplendit.” (37) Dans Sa souveraineté, à Son heure, Dieu peut amener un peuple à la Bible, à la vérité du salut par la grâce seule, par la foi seule, en Christ seul. Quand il Lui plaît, Il peut, au moyen d’une seule parole de grâce, renouveler l’Europe par un acte de Sa puissance, faisant de ses ennemis le marchepied de Christ. Nous Le prions de nous donner la foi qu’avaient les Réformateurs et tous ceux qui au cours de l’histoire en Europe ont donné leur vie pour la Vérité Biblique. Pour l’Europe Unie, nous faisons monter vers Lui les paroles de Son prophète : „Fais-nous revenir vers toi, Eternel, et nous reviendrons ! Renouvelle nos jours comme autrefois !” (38) Dieu peut envoyer Son Esprit quand il Lui plaira. Il l’a fait au temps de la Réforme ; nous prions pour qu’Il le fasse encore aujourd’hui ! Nous pensons aussi aux paroles de John Owen lors d’un autre tournant de l’histoire. Il parlait de son propre pays, l’Angleterre, à une époque de désintégration sociale, mais où l’on cherchait le réveil. Aujourd’hui nous avons besoin de cette même foi, de cette même confiance pour la Grande-Bretagne et pour toute l’Union Européenne.

„Je ne sais, disait-il, quand Dieu va le faire, mais je crois que Dieu peut le faire. Il en est capable, Il est capable de renouveler toutes Ses églises en envoyant avec abondance Son Esprit, car la plénitude de l’Esprit est en Lui. Il est capable de faire cela pour les rétablir à Son heure, au bon moment. En outre, je crois véritablement que quand Dieu sera parvenu à certaines de Ses fins parmi nous, une fois qu’Il aura flétri la gloire de tout ce qui est charnel, Il renouvellera encore la puissance et la gloire de la foi au milieu de nous, au sein de cette nation même.” (39)

Veillez et priez, faites retentir l’alarme dans Sion

L’Eglise de Rome est l’un des principaux agents de ce totalitarisme qui s’avance masqué, caractéristique du Nouvel Ordre Mondial. Ses desseins concernant l’Union Européenne sont un élément-clé d’une stratégie qui se déploie dans le monde entier. Il nous faut veiller et prier alors que ce „Quatrième Reich” émerge de l’état embryonnaire. Les sentinelles d’autrefois devaient veiller à ne pas laisser approcher les voleurs et les fauteurs de trouble. Nous avons tous reçu l’ordre d’être des sentinelles, de veiller et de prier. Le peuple de Dieu est en proie à une apathie et une indifférence lamentables face à un péril évident qui menace nos libertés anciennes et notre identité protestante ; cette menace émane aussi bien de l’Union Européenne que de l’Eglise de Rome. En tant que sentinelles du Seigneur, il nous faut nous prémunir contre les faux docteurs et la fausse religion. Il nous faut être vigilants pour discerner les actions et les paroles de celui qui voudrait écarter l’Evangile véritable au profit de l’apostasie et de la tyrannie. La tâche que Dieu nous confie est de faire retentir un avertissement: „Sonnez du cor en Sion ! Que tous les habitants du pays frémissent ! Car le jour de l’Eternel vient, car il est proche.” (40) Davantage encore qu’autrefois, il nous faut obéir aux commandements du Seigneur, qui dit :„Fils d’homme, je t’établis comme sentinelle sur la maison d’Israël. Tu écouteras la parole qui sort de ma bouche et tu les avertiras de ma part.” (41) Nous prenons position et nous prions, nous attendant à voir agir la puissance de Dieu en Europe : „Ceux qui espèrent en l’Eternel renouvellent leur force. Ils prennent leur vol comme les aigles ; ils courent et ne se lassent pas. Ils marchent et ne se fatiguent pas.” (42) La liberté qui est encore la nôtre, nous la devons à Jésus-Christ notre Seigneur. Par Sa fidélité et par son sacrifice parfait, Il a satisfait aux exigences de la loi du Dieu Très Saint, cette loi que nous avions transgressée. C’est Lui, le Fils de Dieu, qui nous a rendus libres. „Si le Fils de Dieu vous affranchit, vous serez vraiment libres.”

Tous les vrais chrétiens qui existent de par le monde sont dans une authentique unité. Il y a une seule foi. Tous les vrais chrétiens ont été convertis par le même Saint-Esprit, bénéficient de la même œuvre de grâce qui les a placés dans le Bien-Aimé. En Christ Jésus, nous sommes spirituellement unis et nous sommes appelés à tenir ferme dans cette liberté, à tenir ferme dans Sa Vérité. „C’est pour la liberté que Christ nous a libérés. Demeurez donc fermes, et ne vous remettez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage.” (43)


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et : www.angelfire.com/de2/spiritof88/about.html


NOTES :

  1. Revue Bible League Quarterly, (20 Thistlebarrow Road, Salisbury SP1 3RT, Angleterre) Oct.-Déc. 1981
  2. Date: 31/08/2003, CODE: ZE03083104 http://www.zenit.org/english/9/3/03
  3. Déclaration DOMINUS IESUS, 5 septembre 2000, Paragr. 4 vatican.va/
  4. Paragr. 17
  5. Paragr. 17
  6. Henry Denzinger, „The Sources of Catholic Dogma” Trad. Roy J. Deferrari, extrait de Enchiridion Symbolorum, 13e édition, Publications B. Herder Book Co., 1957, #469
  7. Sunday Telgraph (Londres) du 21 juillet 1991
  8. Encyclique Ecclesia in Europa, Paragr. 116, vatican.va/
  9. , Paragraphe 20 (caractères gras ajoutés)
  10. Déclaration DOMINUS IESUS Paragr.16, vatican.va/ (Les italiques sont dans le texte original).
  11. , Paragr. 17
  12. Adrian Hilton, „Render unto the Pope” (Rendez au Pape…)The Spectator, 30 août 2003, http://spectatoruk/article.php3?table=old&section=current&issue=2003-11-15&id=3450&searchText=11/172003
  13. Catéchisme de l’Eglise Catholique, 1129, Editions CENTURION/CERF/FLEURUS/MAME/LIBRAIRIE EDITRICE VATICANE, Paris, 1998
  14. Traité de Rome, Articles 164-188
  15. The Northwest Technocrat,(Le Technocrate du Nord-Ouest) 1962
  16. Sunday Telegraph, (Londres) 25 août 1991
  17. Voir FREDERICK Forsyth, „The Abolition of Habeas Corpus”, et Lord Stoddart, „Corpus Juris” à l’adresse bullen.demon.do.uk/ 18/11/03
  18. Ambrose Evans-Pritchard, „Few willing to spoil the party for Giscard” à l’adresse telegraph.co.uk/news/main.jhtml?xml=/news20030614weu14.xml 17/06/03
  19. Ambrose Evans-Pritchard, worldwatchdaily.org/index.cfm/fuseaction/home.sa/a/9699 Voir également Noel Malcolm, Daily Telegraph, 28/7/03, „A Federal Constitution with the Heart of a Manifesto”,(Un Manifeste au cœur de la Constitution Fédérale) http://www.telegraph.co.uk/opinion/main.jhtml?xml=%2Fopinion%2F2003%2F07%2F28%2Fdo2801.xml 17/11/03
  20. euroscep.dircon.co.uk/corpus4.htm 18/11/03
  21. Code de Droit canonique, Canon 1404 http://www.portstnicolas.net (Toutes les citations du Code de Droit canonique proviennent de ce même site.)
  22. Canon 1405, Section 1: Le Canon 1401:1 déclare : „De droit propre et exclusif, l’Eglise connaît : 1°des causes qui regardent les choses spirituelles et celles qui leur sont connexes.”
  23. Pour plus de détails, voir J.A. Wylie, The History of Protestantism (Rapidan, VA 22733: Publications Hartland, 2002) Publication originale, 4 Volumes, année 1878. Voir plus particulièrement le Volume 1, Ch. 3 : „Development of the Papacy from the Time of Constantine to Hildebrand”. (Développement de la Papauté depuis l’époque de Constantin jusqu’à Hildebrand).
  24. Pour plus de détails, voir Adrian Hilton, The Principality and Power of Europe : Britain and the Emerging Holy European Empire, p. 55 (Principauté et puissance de l’Europe : La Grande-Bretagne et l’émergence du Saint Empire Européen). Box 67, Rickmansworth, Herts. WD3 5SJ, Royaume-Uni : Editions Dorchester House, 2000.
  25. On peut se procurer une documentation au sujet de ces symboles de l’Union Européenne sur les sites Internet : pointsoftruth.com/beastarises.html (07/07/03) et aussi http://fp.thebeers.f9.co.uk/europe.htm (07/07/03), http://groups.yahoo.com.group/PatriotSaints/message/270 ,(070703) www.ianpaisley.org/article.asp?ArtKey=eu4 (070703)
  26. Robert d’Harcourt, Franz von Papen, l’homme à tout faire…(L’Aube, 3 oct. 1946), cité dans „The Vatican against Europe”, (Le Vatican contre l’Europe) d’Edmond Paris, Traduit du français par A. Robson, First English Ed., 1961 (184 Fleet St., Londres EC4; The Wycliffe Press, 1961) page 271
  27. Libres Propos, Editions Flammarion, Paris 1952
  28. Edmond Paris, The Vatican Against Europe, (Wycliffe Press, 1961)
  29. The Vatican’s Holocaust, (Springfield, MO : Editions Ozark Books, 1986)
  30. Sunday Telegraph, 15 septembre 1991
  31. „Il est impossible de compter le nombre de ceux qui ont été mis à mort de diverses manières pour être demeurés fermes dans leur confession de l’Evangile et pour s’être opposés à la corruption de l’Eglise de Rome. UN MILLION de pauvres Vaudois ont péri en France. NEUF CENT MILLE chrétiens orthodoxes ont été massacrés au cours des trente années qui ont suivi la fondation de l’Ordre Jésuite. Le Duc d’Albe s’est vanté d’avoir fait mettre à mort par les „bourreaux publics” aux Pays-Bas TRENTE-SIX MILLE PERSONNES en quelques années. En trente ans, par diverses formes de torture, l’Inquisition a détruit CENT CINQUANTE MILLE PERSONNES. Ce ne sont là que quelques exemples dont témoigne l’histoire, quelques-uns seulement ; le total véritable ne sera connu qu’au jour où la terre révélera le sang qui a été répandu sur elle, lorsqu’elle rendra ses morts.” (John Dowling, History of Rome, (Histoire de Rome) dans Scott’s Church History, Book 8 (Histoire de l’Eglise de Scott, Vol. 8).
  32. A. Wylie, The Papacy, Book III (La Papauté, Vol. III) Chapitre 3 : „L’influence de la Papauté sur les gouvernements” www.wayoflife.org/papacy/03-03.htm  25/09/03
  33. Our Sunday Visitor’s Catholic Almanac, 1998 (=Almanach Catholique de notre hôte dominical) p. 168
  34. The Catholic Almanac, 1998, p. 171
  35. 1 Pierre 1:3
  36. 1 Pierre 1:5
  37. Esaïe 9:2
  38. Lamentations de Jérémie, 5:21
  39. John Owen, The Works of John Owen (Œuvres de John Owen) Johnstone & Hunter, 1850-1853 ; Réedité par „The Banner of Truth Trust”, Edinburgh EH12 6EL, 1976) Vol. 9, p. 514
  40. Joël 2:1
  41. Ezéchiel 3:17
  42. Esaïe 40:31
  43. Galates 5:1

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