Richard Bennett

Cher lecteur,

Les actes et les écrits du Pape François nous montrent un homme qui a deux visages. Après son élection, le Cardinal Bergoglio choisit de devenir le Pape François en l’honneur de François d’Assise, un homme au cœur doux, épris de la nature. Le Pape François laissait ainsi habilement entendre que lui aussi serait modeste, bon et candide. Mais en même temps, dès son premier discours et dans les allocutions qui ont suivi, il se manifeste comme un dictateur totalitaire. Face à la servilité des médias et à celle de nombreux Évangéliques œcuméniques, il est capital d’analyser les discours et les actes du Pape François à la lumière de la Bible. L’article ci-dessous présente certaines preuves saisissantes. Nous vous demandons de communiquer l’URL de cet article à votre église, à votre famille, et à vos amis. Merci.

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Au seizième siècle, par son insistance sur l’autorité suprême de la Bible et sur l’Évangile de la grâce, la Réforme a commencé à déloger la papauté de sa situation de co-dirigeante du « Saint Empire romain ». Grâce à la connaissance de la vérité scripturaire et de l’Évangile, des hommes et à des femmes ont trouvé le courage de se lever face à l’Inquisition, ce système de torture par lequel la papauté avait forcé les peuples à se soumettre à ses dogmes. Par cette soumission contrainte, la papauté avait pu exercer une influence profonde sur l’empereur et sur les rois de l’empire. C’est précisément pour arrêter l’effritement du pouvoir papal qu’Ignace de Loyola, un contemporain de Martin Luther, fonda l’ordre jésuite en 1530. Les jésuites ont toujours eu pour objectif d’étendre le pouvoir temporel de la papauté, conformément au dogme catholique romain qui attribue au pape le droit de juger « les personnes qui exercent la magistrature suprême de l’État ».[1] Cependant, depuis la défaite du « Saint Empire romain » à la fin du 18e siècle, la papauté ne dispose plus de la puissance civile qui lui permettrait d’imposer partout ses règles morales.

C’est un fait incontesté : au cours de leur histoire, par leurs intrigues néfastes les jésuites ont souvent fomenté des troubles graves au sein des gouvernements nationaux. Au fil des siècles, ils ont acquis une réputation méritée de fauteurs de troubles, au point que pendant des périodes plus ou moins longues, certaines nations leur ont refusé le droit de cité.

Leur but n’a cependant pas changé : il est d’étendre constamment le pouvoir religieux et civil du pape. Pour promouvoir le pouvoir papal dans le domaine religieux et civil à l’heure actuelle, ce pape jésuite doit s’efforcer d’estomper l’image historique de l’ordre jésuite.

Des mesures cosmétiques modifiant l’image traditionnelle du jésuite

Dès son élection, Jorge Mario Bergoglio a choisi de se faire appeler « Pape François » en l’honneur de François d’Assise. « Saint François », cet homme au cœur tendre, épris de la nature, était également connu pour son humilité et sa douceur. En se créant ainsi un personnage, une image publique, le Pape François suggère habilement que lui aussi sera modeste, bon, et innocent. Comme il n’y a encore jamais eu de Pape François, ce nom est exempt de toute connotation rappelant l’action de tel ou tel prédécesseur. Tout de suite après son élection, les médias ont braqué les projecteurs sur sa modestie, le montrant en train de régler lui-même sa note d’hôtel pour la durée du conclave. On a ensuite appris qu’il n’habiterait pas l’appartement papal du Vatican, mais un logement plus petit, plus modeste, pour mener ostensiblement une existence « normale », sous le regard d’autrui, au contact de laïcs.[2] De plus, il a aimablement accueilli au Vatican le pape précédent, Benoît XVI, qui avait démissionné abruptement au milieu de rumeurs fâcheuses. N’a-t-on pas là un « Saint François » contemporain, qui restitue au pape Benoît malade et vieillissant une partie de son honneur si brusquement perdu ? De tels faits, et d’autres événements publics comparables contribuent constamment à façonner, pour ce nouveau pape, une image qui est l’antitype même de celle du jésuite traditionnel.

Le dogme catholique qui sous-tend le discours inaugural du Pape François

Cependant, dès la première phrase de son discours inaugural le 19 mars 2013, le Pape François manifesta certains traits complètement étrangers à l’image publique diffusée par les médias. Les paroles qui sortent de la bouche révèlent les dispositions du cœur : or ce nouveau pape jésuite a fait clairement savoir ce qu’il est réellement. Aux milliers de gens qui se tenaient sur la place St Pierre, et aux millions de personnes qui l’écoutaient à la télévision et à la radio, le nouveau pape déclara : « Chers frères et sœurs, je remercie le Seigneur de pouvoir célébrer cette messe de l’inauguration de mon ministère pétrinien… »[3] François est parfaitement conscient du pouvoir qui s’attache à l’expression « ministère pétrinien ». Comme le déclare le Catéchisme officiel de l’Église catholique, «…le Pontife romain a sur l’Église, en vertu de sa charge de Vicaire de Christ et de Pasteur de toute l’Église, un pouvoir plénier, suprême et universel qu’il peut toujours librement exercer. »[4]  Il est hautement significatif que le Pape François ait commencé son discours en remerciant le Seigneur de pouvoir célébrer la messe inaugurant ce qu’il appelle son « ministère pétrinien. » Cette déclaration montre où est réellement son cœur : il est en lui-même, dans sa fonction, et dans le pouvoir qui va de pair avec cette fonction. Telle est bien la pensée qui sous-tend l’autorité papale dans le monde depuis l’époque de Grégoire VII au onzième siècle. Ce qui est en jeu, c’est la nature même de la fonction papale dans l’Église catholique. La papauté ne transigera en rien au sujet de cette fonction ; elle s’en sert pour s’affirmer elle-même en tant qu’institution stable dans une époque tumultueuse.

Considérée sous cet éclairage, l’homélie inaugurale du Pape François révèle de façon magistrale ses dispositions de jésuite. Après avoir déclaré : « Je remercie le Seigneur de pouvoir célébrer cette messe de l’inauguration de mon ministère pétrinien en la solennité de saint Joseph… », il poursuit en précisant que la mission confiée par Dieu à Joseph est

« celle d’être custos, gardien. Gardien de qui ? De Marie et de Jésus ; mais c’est une garde qui s’étend ensuite à l’Église… Comment Joseph exerce-t-il cette garde ? Avec discrétion, avec humilité, dans le silence, mais par une présence constante et une fidélité totale… »[5]

Ces mots sont choisis avec soin pour éveiller certains sentiments chez les auditeurs. Puis le pape poursuit en ces termes :

« Nous gardons le Christ dans notre vie, pour garder les autres, pour garder la création ! La vocation de garder, cependant, ne nous concerne pas seulement nous les chrétiens, elle a une dimension qui précède et qui est simplement humaine, elle concerne tout le monde. »

Le Pape François vient d’évoquer une importante doctrine sociale du catholicisme, sous couvert de « protection » : il incombe à tout le monde d’être le protecteur de tous, et aussi (bien que le pape ne mentionne pas ce point ici) le protecteur de tous les biens, parce que tous les biens de la création appartiennent à tous.[6] Selon la doctrine sociale catholique, tous, y compris les non catholiques, doivent s’acquitter de leur devoir envers autrui tel qu’il est défini par l’Église catholique ; et le Pape François fait allusion à ce point en évoquant la « dimension qui précède » cette idée de protection[7]. Il poursuit son exposé en ces termes :

« Je voudrais demander, s’il vous plaît, à tous ceux qui occupent des rôles de responsabilité dans le domaine économique, politique, ou social, à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté : nous sommes ‘gardiens’ de la création, du dessein de Dieu inscrit dans la nature, gardiens de l’autre, de l’environnement. »

Il proclame aussi que cette protection est nécessaire « parce qu’à chaque époque de l’histoire, malheureusement, il y a des ‘Hérode’ qui trament des desseins de mort, détruisent et défigurent le visage de l’homme et de la femme. » Sans préciser exactement qui sont ces « Hérode », il définit ce qui à son avis doit être protégé :

« Garder Jésus et Marie, garder la création tout entière, garder chaque personne, spécialement la plus pauvre, nous garder nous-mêmes : voici un service que l’évêque de Rome est appelé à accomplir… »

De toute évidence, le pape François ne comprend pas que le Christ glorifié, « le bienheureux et unique souverain, Roi des rois et Seigneur des seigneurs »[8] n’a nul besoin de protection. De plus, le pape passe outre au commandement biblique de s’abstenir d’invoquer les morts.[9] À la fin de son homélie, il déclare : « J’implore l’intercession de la Vierge Marie, de saint Joseph, des saints Pierre et Paul, et de saint François, afin que le Saint-Esprit accompagne mon ministère… » Il ne prie pas le Dieu tout-puissant par Jésus-Christ pour que le Saint-Esprit accompagne son ministère, mais il demande à des saints décédés, qui ne peuvent ni entendre ni exaucer sa prière, de faire que le Saint-Esprit accompagne son pontificat. C’est donc clair : le Pape François n’a pas une compréhension authentiquement biblique de la Personne du Seigneur Jésus-Christ, ni de la façon dont ce dernier accomplit son rôle de Chef de l’Église.[10]

Remarquez la place à laquelle le Seigneur Jésus-Christ est relégué dans tout cela. En fait, en associant le choix de son nom papal au thème de la protection dans son homélie inaugurale, le Pape François montre clairement qu’au cours de ce pontificat son objectif est de protéger la papauté ainsi que son programme social[11]. Il s’exprime avec affabilité, en utilisant l’image de François d’Assise et celle de Joseph, l’époux de Marie, mais son message n’en est pas moins mortifère.

Avec cette homélie inaugurale, les débuts du pontificat du pape François portent donc les signes du véritable jésuite : il défend à tout prix la papauté contre l’Évangile et contre la vérité biblique. Dès le commencement de ce pontificat, l’image véritable de François apparaît au grand jour, au travers de ses propres paroles ; et il ne donne pas une image d’humilité et d’innocence, mais l’image d’un dogmatisme orgueilleux radicalement opposé à la vérité des Écritures.

Le but du pape face aux religions païennes et aux évangéliques

            D’autre part, le 20 mars 2013, le pape s’adressa à des responsables religieux du monde entier. Le pape François déclara notamment :

« …C’est pour moi un motif de joie particulière de vous rencontrer aujourd’hui, délégués des Églises orthodoxes, des Églises orthodoxes orientales et des Communautés ecclésiales occidentales… Ensemble avec vous, je ne peux oublier ce que ce Concile a signifié pour le cheminement œcuménique… Pour ma part, je désire vous assurer, suivant en cela mes prédécesseurs, de la volonté ferme de poursuivre le chemin du dialogue œcuménique… Je vous demande, chers frères et sœurs, de porter ma salutation cordiale et l’assurance de mon souvenir dans le Seigneur Jésus aux Églises et aux Communautés chrétiennes que vous représentez… Je vous salue ensuite et vous remercie cordialement, chers amis appartenant à d’autres traditions religieuses ; d’abord les Musulmans qui adorent Dieu unique, vivant et miséricordieux, et l’invoquent par la prière, et vous tous. J’apprécie beaucoup votre présence. En elle je vois le signe tangible de la volonté de croître dans l’estime réciproque et dans la coopération pour le bien commun de l’humanité. »[12]

Le 20 mars 2013, le Pape François s’adresse à des responsables religieux venus du monde entier.

Ces propos montrent bien que le Pape François n’a pas l’intention de protéger la vérité des Écritures et l’Évangile de la grâce. Il ne croit pas au Seigneur Jésus-Christ tel qu’il est révélé dans la Bible seule. Incontestablement, Allah, que les Musulmans adorent, n’est point le Dieu de la Bible, et il est impossible que le Pape François ignore cela. Ses déclarations révèlent donc ses visées œcuméniques, le but qu’il veut atteindre par des flatteries exorbitantes et par un faux dialogue œcuménique.

L’objectif du pape pour les nations et les gouvernements

En outre, deux jours plus tard, le 22 mars 2013, le Pape François s’adressa à un groupe de diplomates représentant les gouvernements qui sont en relation avec le Vatican. Son discours commence ainsi :

« Chers Ambassadeurs,

Mesdames et Messieurs,

Merci encore pour tout le travail que vous accomplissez, ensemble avec la Secrétairerie d’État, pour construire la paix et édifier des ponts d’amitié et de fraternité. À travers vous, je désire renouveler à vos gouvernements mon remerciement pour leur participation aux célébrations à l’occasion de mon élection, avec le souhait d’un fructueux travail commun. Que le Seigneur tout puissant comble de ses dons chacun de vous, vos familles et les peuples que vous représentez. Merci ! [13]

Dans ce discours, le Pape François fait allusion au titre de « pontife », (c’est-à-dire de bâtisseur de ponts) que portent les papes, et il déclare que « dans cette tâche [auprès des gouvernements] le rôle de la religion aussi est fondamental. » Peu nombreux sont ceux qui comprennent que le pape revendique là le droit de juger ceux qui exercent « la magistrature suprême » dans les états. Depuis des siècles, la méthode papale consiste toujours à opérer une fusion entre le domaine civil et le domaine religieux. Aujourd’hui, l’Église romaine cherche à mettre en œuvre ses idées socialistes en attelant la puissance de son système religieux à son statut d’état temporel. En tant que puissance religieuse, elle dispose d’une « cinquième colonne » au sein de bien des nations.[14] Grâce à son pouvoir civil, la Rome papale a les moyens d’influencer profondément les gouvernants civils et la politique civile dans de nombreuses nations et bien des institutions internationales. L’Église de Rome a conclu 179 accords juridiques avec les nations de par le monde. Ces « Concordats », comme on les appelle, garantissent à l’Église catholique le droit de définir la religion et les modalités du culte pour les catholiques dans la nation souveraine en question. Ils assurent aussi au Vatican le droit de définir la doctrine, d’organiser l’éducation catholique, et de négocier des lois concernant la propriété, de nommer des évêques, de définir les lois du mariage catholique ainsi que les annulations.

La République d’Argentine a un accord avec l’Église de Rome depuis 1957. En tant qu’ancien Cardinal Jorge Bergoglio en Argentine, le pape connaît bien les avantages que cet accord juridique procure à l’Église romaine.

En s’adressant aux diplomates des divers gouvernements entretenant des relations avec le Vatican, le Pape François sait bien combien il est important de courtiser les gouvernements civils pour les amener à conclure des accords juridiques avec la Rome papale. Ainsi, le nouveau pape continue d’établir des relations civiles et juridiques avec les nations du monde, cherchant à promouvoir son programme socialiste planétaire au travers des gouvernements civils.

La « Sainte Mère l’Église » censée propager la foi et la moralité

Le 23 avril 2013 également, on a vu se manifester des aspects moins affables du pape qui porte le nom de saint François. Au cours de son homélie à la messe de ce jour-là, il a déclaré explicitement :

« La première lecture d’aujourd’hui me fait penser que, précisément au moment où éclate la persécution, éclate l’action missionnaire de l’Église. Et ces chrétiens étaient arrivés jusqu’en Phénicie, à Chypre et à Antioche, et ils proclamaient la Parole. Ils avaient cette ferveur apostolique en eux ; et la foi se diffuse ainsi ! …Mais à Jérusalem, quelqu’un, quand il a entendu cela, est devenu un peu nerveux et une Visite apostolique a été envoyée : Barnabé a été envoyé… Il a vu que les choses allaient bien. Et ainsi l’Église est davantage Mère, Mère de plusieurs enfants, de nombreux enfants : elle devient Mère, Mère, toujours plus Mère, une Mère qui nous donne la foi, une Mère qui nous donne notre identité. Mais l’identité chrétienne n’est pas une carte d’identité. L’identité chrétienne est une appartenance à l’Église, car tous appartenaient à l’Église, à l’Église Mère, car il n’est pas possible de trouver Jésus en-dehors de l’Église…. Et cette Église Mère qui nous donne Jésus nous donne l’identité qui n’est pas seulement un sceau : elle est une appartenance. Identité signifie appartenance… pensons à l’Église Mère qui grandit, elle grandit avec de nouveaux enfants, auxquels elle donne l’identité de la foi, car on ne peut pas croire en Jésus sans l’Église… Et demandons au Seigneur cette liberté d’esprit, cette ferveur apostolique, qui nous pousse à aller de l’avant, comme des frères, tous ensemble : en avant ! » [15]

Le 23 avril 2013, le pape fait cette déclaration scandaleuse selon laquelle l’Église Mère nous donnerait « Jésus ».

Le pape François part du principe selon lequel notre identité de chrétiens ne nous est conférée que par la foi en « l’Église Mère », qui nous donnerait également « Jésus ». En réalité, il ne fait qu’enseigner ce dogme catholique qui stipule : « ‘Croire’ est un acte ecclésial. La foi de l’Église précède, engendre, et nourrit notre foi. L’Église est la Mère de tous les croyants. ‘Nul ne peut avoir Dieu pour Père qui n’a pas l’Église pour mère’ »[16]

Ces déclarations sont un affront sérieux pour tous ceux qui reconnaissent leur caractère mensonger. Indubitablement, le Pape François croit à ce dogme. Mais son enseignement reprend un vieil argument fort habile visant à séduire ceux qui ne connaissent pas bien leur Bible. Le pape François et son Église refusent de croire en l’autorité suprême de la Bible seule ; c’est pourquoi ils ne croient pas que la foi seule dans le Christ seul soit un don que le Seigneur accorde lui-même par le Saint-Esprit, et non par une église quelle qu’elle soit. L’objet de notre foi est la Personne du Christ Jésus, comme le proclame l’Écriture : « Crois au Seigneur Jésus-Christ, et tu seras sauvé… »[17]  Cette foi-là est un don de Dieu, comme le déclare l’apôtre Pierre : « Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui ont reçu en partage un foi du même prix que la nôtre, par la justice de Dieu et du Sauveur Jésus-Christ. »[18] D’autre part, ce don divin qu’est la foi se reçoit au travers de l’écoute de la Parole de Dieu : « Ainsi donc, la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu. »[19] Pourtant le Pape François proclame que c’est « l’Église Mère qui nous donne notre identité », ce qui est la doctrine catholique romaine traditionnelle.[20] Ainsi, l’Église papale est présentée comme étant l’unique moyen de s’approcher de Dieu et de trouver le salut. S’attendre à une église comme moyen de donner Jésus aux fidèles, au lieu de s’attendre à Jésus lui-même, qui est « l’auteur de notre foi et celui qui l’amène à la perfection »[21], c’est de toute évidence proclamer « un autre évangile »[22] Le Seigneur a explicitement déclaré : « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire. »[23] Il dit aussi : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. » La déclaration du Pape François, comme quoi c’est « l’Église Mère qui nous donne Jésus et qui nous donne notre identité », est « anathème » du point de vue scripturaire, car l’apôtre Paul écrit : « Si quelqu’un vous annonce un autre évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! »[24]

Conclusion

En protégeant son Église contre les Écritures et contre l’Évangile de la grâce, le Pape François se montre habile, mais il nous trompe. Il a fait sien l’objectif séculaire de la papauté, qui est de régner sur le monde en tant que « Vicaire de Christ ». Quoiqu’il offre aux yeux du monde un personnage qui semble incarner l’humilité et l’innocence, les paroles de sa bouche  révèlent son dogmatisme destructeur. S’opposant à l’Évangile du salut, il nous parle d’un salut qui s’obtient par la confiance en « l’Église Mère ». Il présente par là aux hommes un prétendu moyen de salut qui selon les Écritures ne sauve et ne sanctifie personne. Le système qu’il préside fait profession de posséder tout ce qu’une église doit posséder ; en réalité, il impose au peuple les atroces tromperies dénoncées dans cet article, cette fraude que l’apôtre appelle « toutes les séductions de l’iniquité. »[25]

Le Seigneur Jésus-Christ pria avec instance au cours de la nuit précédant sa mort. Sa prière est exaucée dans la vie de tous les chrétiens qui sont justifiés par la grâce salvatrice de Dieu en Christ seul. La grâce de Dieu se reçoit par la foi seule ; l’objet de cette foi est Christ seul. Le Christ Jésus a prié « afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. »[26] Le Seigneur connaissait bien ceux pour lesquels il priait. Il discernait parfaitement les bénéficiaires de sa prière : il s’agit des chrétiens qui reçoivent la vie éternelle et que le Saint-Esprit régénère. Ainsi le fondement de la véritable foi salvatrice vient de Dieu seul. Ceux pour lesquels le Seigneur a prié naissent « non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. »[27] C’est uniquement par la pure grâce de Dieu que vous recevrez le don de la vie éternelle. Il y a toutefois corrélation entre votre héritage, le don de la vie éternelle en Christ Jésus, et votre devoir, qui est d’obéir à Dieu. Plus un don est grand, plus nous avons l’obligation d’exprimer notre gratitude de manière juste et appropriée. C’est pourquoi la Parole de Dieu nous enjoint de montrer notre reconnaissance « en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte. »[28]

Cette même vérité est porteuse d’un solennel avertissement pour le Pape François et pour tous ceux qui mettent leur foi dans les sacrements de l’Église catholique romaine au lieu de la placer dans le Seigneur Dieu lui-même, sous l’autorité de sa Parole écrite. Sous le régime de l’Évangile, Dieu reste le même Dieu juste et équitable que sous le régime de la Loi de l’Ancien Testament. Il nous traite avec amour selon sa grâce ; pourtant lui-même demeure « un feu dévorant. » [29] Il est le Dieu de l’absolue justice qui déversera sa colère sur tous ceux qui n’ont pas reçu l’amour de la vérité, mais qui s’attendent, pour recevoir la vie, à une église ou à un être humain autre que le Seigneur Jésus-Christ. Le Seigneur Jésus a vécu une vie parfaite, et a consenti librement, par sa propre volonté, à offrir le sacrifice propitiatoire parfait pour effacer les péchés. Refuser de mettre sa foi en lui seul est une offense gravissime. Aux pharisiens sincères et pieux, le Seigneur adressa cette parole percutante : « C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés. »[30] Peut-être dites-vous que vous êtes un bon catholique et que vous voulez plaire à Dieu au cours de votre vie terrestre afin de vivre auprès de lui pour l’éternité, et c’est là un but très noble ; mais même si vous êtes aussi sincère et aussi pieux que les pharisiens, si personnellement vous ne mettez pas votre foi en Dieu seul pour être sauvé, vous aussi, vous mourrez dans vos péchés.

L’Écriture insiste souvent sur la nécessité de mettre notre foi et notre confiance dans le Seigneur Jésus à l’exclusion de tout autre. « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle. »[31] « Celui qui croit au Fils a ce témoignage en lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu’il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. »[32] Il vous faut donc placer votre foi dans le Seigneur Jésus-Christ, qui donne la vie dès maintenant, et pour l’éternité ! Le voilà, le chemin de la vie, le seul chemin vers la vie éternelle. On trouve la mort spirituelle si on cherche à s’approcher de Dieu au travers d’une prétendue « Église Mère ». Le chemin vers le Père éternel est le Seigneur Jésus-Christ, et lui seul. Sa mort est pour nous le chemin vers la véritable vie éternelle. Ceux qui reçoivent cette vie éternelle que donne Christ ne sont pas seulement rachetés de l’empire de la mort : ils vivent et règnent avec Christ, et ils sont sanctifiés jour après jour par sa Parole et par le Saint-Esprit, et par la communion constante avec Christ. Ainsi, dans notre Sauveur bien-aimé, nous adressons nos louanges joyeuses à notre Père éternel : « Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu ! À l’ombre de tes ailes les fils de l’homme cherchent un refuge.  Ils se rassasient de l’abondance de ta maison, et tu les abreuves au torrent de tes délices. Car auprès de toi est la source de la vie ; par ta lumière, nous voyons la lumière. »[33]

Richard Bennett, Association “Berean Beacon”, https://bereanbeacon.org/

La libre reproduction de cet article est autorisée, y compris sur l’Internet, à condition qu’elle soit intégrale, et qu’aucune modification ne soit effectuée. Voir aussi les autres articles en français de Richard Bennett, à l’adresse https://bereanbeacon.org/french.html

Les photographies sont reproduites avec l’aimable autorisation d’Apostasy Alert

[1] voir http://www.vatican.va/archive/FRA0037/__P57.HTM

« Parmi les causes dont il s’agit au Canon 1401, seul le Pontife romain a le droit de juger : 1. les personnes qui exercent la magistrature suprême de l’État. Code de Droit canonique, canon 1405, article 1.

[2] http://www.telegraph.co.uk/news/religion/the-pope/10086876/Pope-Francis-shunned-official-papal-apartments-to-live-normal-life.html  accédé le 24/07/2013

[3] http://www.vatican.va/holy_father/francesco/homilies/2013/documents/papa-francesco_20130319_omelia-inizio-pontificato_fr.html paragraphe 1

[4] Catéchisme de l’Église Catholique, § 882, Centurion/Cerf/Fleurus-Mame/Librairie Éditrice Vaticane, Paris, 1998, § 882.

[5]  http://www.vatican.va/holy_father/francesco/homilies/2013/documents/papa-francesco_20130319_omelia-inizio-pontificato_fr.html  paragraphes 3 et 4.

[6] www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/letters/2007/documents/hf_ben-xvi_let_20071012_settimane-sociali_fr.html

[7] « En tant que citoyens de l’État, il leur revient de participer personnellement à la vie publique, et dans le respect de leurs autonomies légitimes, de coopérer à configurer de manière juste la société, avec tous les autres citoyens selon les compétences de chacun et sous sa propre responsabilité autonome. » http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/letters/2007/documents/hf_ben-xvi_let_20071012_settimane-sociali_fr.html

[8] 1 Timothée 6.15

[9] Deutéronome 18.10-11

[10] « Car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église qui est son corps, et dont il est le Sauveur. » (Éphésiens 5.23).

[11] On trouvera la liste de ces objectifs dans le « Compendium de la Doctrine sociale de l’Église » et dans les documents du Concile Vatican II sur l’œcuménisme.

[12] http://www.vatican.va/holy_father/francesco/speeches/2013/march/documents/papa-francesco_20130320_delegati-fraterni_fr.html

[13] www.vatican.va/holy_father/francesco/speeches/2013/march/documents/papa-francesco_20130322_corpo-diplomatico_fr.html

[14] L’Islam radical se livre essentiellement à la même opération aujourd’hui en exigeant, au sein des nations occidentales le droit d’enseigner sa religion à ses adeptes, y compris le droit selon la Charia. Elle ne tient aucun compte du fait que la Charia contredit les lois de nations souveraines où vivent ces Musulmans. De même, le programme socialiste de la papauté s’oppose à la Constitution des Etats-Unis.

[15] http://www.vatican.va/holy_father/francesco/homilies/2013/documents/papa-francesco_20130423_omelia-san-giorgio_fr.html (Caractères gras ajoutés.)

[16] Catéchisme, § 181.

[17] Actes 16.31. Ce verset indique une condition : si la famille du geôlier croit en Christ, comme Paul le commande, elle aussi sera sauvée.

[18] 2 Pierre 1.1. (Caractères gras ajoutés.)

[19] Romains 10.17

[20] Catéchisme, § 824 : « C’est dans l’Église qu’est déposée ‘la plénitude des moyens du salut.’ C’est en elle que nous acquérons la sainteté par la grâce de Dieu. »

[21] Hébreux 12.2

[22] Galates 1.9

[23] Jean 6.44 et 6.29

[24] Galates 1.9

[25] 2 Thessaloniciens 2.10

[26] Jean 17.21

[27] Jean 1.13

[28] Hébreux 12.28

[29] Hébreux 12.29

[30] Jean 8.24

[31] Jean 3.36

[32] 1 Jean 5.10

[33] Psaume 36, versets 8 à 10.

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