Chers amis,

Nous vous présentons une nouvelle enquête sur le sujet : « Peut-on être à la fois catholique et chrétien ? » À la lumière de la foi biblique, une analyse du catholicisme conduit à une réponse irréfutable, qu’il importe d’examiner minutieusement. De nombreux évangéliques seront consternés à la seule idée de poser pareille question. Elle soulèvera aussi l’indignation des adeptes de mouvements œcuméniques comme « Évangéliques et catholiques ensemble » ou « Églises chrétiennes ensemble ». L’article suivant montre comment le chrétien doit réagir devant les effets de cette réponse irrécusable. Il y a, certes, des personnes qui ont été sauvées alors qu’elles étaient encore dans le catholicisme : mais elles ne tardent pas à quitter l’Église catholique, constatant qu’il est impossible de demeurer dans une Église qui désavoue certains aspects fondamentaux de la foi.

Je vous demande de faire de cet article un sujet de prière, de le faire connaître autour de vous, et si possible, de l’afficher sur un site Internet.

Bien à vous en Jésus-Christ, au service de son Évangile de grâce,

Richard Bennett

L’Église catholique présuppose qu’elle est chrétienne. Rien ne saurait être plus loin de la vérité ; mais telle est l’image qu’elle s’efforce de diffuser, surtout depuis la fin du deuxième Concile du Vatican en 1965. Un objectif essentiel et non négociable de Vatican II était l’élaboration de bases, de règles et de paramètres permettant de promouvoir un œcuménisme aux facettes multiples. Désormais appelés « frères séparés » et non plus « hérétiques », les chrétiens évangéliques sont la cible numéro un de l’œcuménisme catholique[1]. Il s’agit de les attirer dans le bercail catholique romain[2]. Dans l’édition de 1998 du Catéchisme de l’Église Catholique, formulation officielle du catholicisme, le terme « chrétien » revient plus de cent fois. Des termes à la mode, tels que « dialogue », « œcuménisme », et « justice sociale » donnent l’impression que cet ouvrage met en avant la foi chrétienne. En fait, il ne sert qu’à promouvoir le programme catholique romain.

L’Église catholique dément les propos qui rassurent les évangéliques

On amène les évangéliques à croire que puisque les catholiques croient en l’incarnation de Jésus-Christ, en sa mort, en sa mise au tombeau et en sa résurrection, ils ne peuvent qu’être authentiquement chrétiens, même s’ils comprennent mal certains détails relatifs au salut. Néanmoins, le catholicisme diffère de la foi biblique. Cette différence ne concerne pas seulement des points mineurs, mais en matière de salut, elle porte sur l’essentiel.

L’aspect le plus dangereux de la doctrine de l’Église catholique tient au fait qu’elle donne l’impression d’être fondée sur les grandes vérités essentielles de la révélation divine[3]. Mais indéniablement, le catholicisme désavoue des doctrines bibliques essentielles en ajoutant aux vérités scripturaires ses propres doctrines. Par exemple, s’il est vrai que selon la doctrine catholique, Dieu comprend trois Personnes distinctes également dignes d’être adorées, le catholicisme n’en voue pas moins à Marie un culte semblable au culte divin, en l’invoquant sous le titre de « Marie, la Toute Sainte ». Voici les termes exacts de son enseignement officiel : « En demandant à Marie de prier pour nous, nous nous reconnaissons pauvres pécheurs et nous nous adressons à la ‘Mère de la miséricorde’, à la Toute Sainte »[4]. D’autre part, l’Église catholique exige que le culte dû seulement au vrai Dieu soit également rendu au pain eucharistique, déclarant officiellement :

« Personne ne peut douter ‘que tous les fidèles, selon la coutume immémoriale de l’Église catholique, exercent le culte d’adoration que l’on doit au vrai Dieu, lorsqu’ils vénèrent ce Sacrement très Saint. Et l’on ne doit pas moins l’adorer du fait qu’il a été institué par le Christ Seigneur pour être mangé’ »[5].

D’après ces deux enseignements officiels de l’Église romaine, le culte qui est dû à Dieu seul doit être également rendu à Marie et au pain eucharistique.

En ce qui concerne la doctrine centrale de la rédemption de l’homme par Jésus-Christ, la version de la Rome papale diffère entièrement de la version biblique. L’Écriture enseigne que les pécheurs morts dans leurs péchés et leurs transgressions sont sauvés par grâce, par la foi : Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie (Éphésiens 2:8,9). Ces versets montrent que Dieu sauve les pécheurs directement, par sa grâce seule, et par la foi seule. Mais dans son Catéchisme, l’Église catholique proclame que ses sacrements sont également nécessaires :

« L’Église affirme que pour les croyants les sacrements de la Nouvelle Alliance sont nécessaires au salut. La ‘grâce sacramentelle’ est la grâce de l’Esprit Saint donnée par le Christ et propre à chaque sacrement. » (Catéchisme, § 1129, italiques dans l’original.)

Déclarer indispensables ces sacrements revient à rejeter la doctrine biblique de la rédemption de l’homme. De toute évidence, sur ce point, l’Église catholique s’oppose à des vérités bibliques essentielles ; aussi nous faut-il examiner avec soin, à la lumière de la Bible, les principales doctrines officielles de la papauté portant sur les aspects cruciaux de la foi.

Le fondement de la vérité

Le premier point à considérer est le suivant : « Quel est le fondement de la vérité ? »

Autrement dit, « Quelle est la norme qui nous permet de connaître la vérité ? » Le Seigneur

Jésus-Christ établit une règle suprême quand il affirme que l’Écriture ne peut pas être abolie  (Jean 10:35). Notre Seigneur établit aussi la véracité de la Parole de Dieu en disant : Sanctifie-les par la vérité : Ta Parole est la vérité (Jean 17:17). Il nous donne ainsi de comprendre que non seulement la Parole de Dieu contient la vérité, mais qu’elle est la vérité. C’est l’Écriture Sainte qui fournit au croyant le critère de la vérité. Puisque l’Écriture seule est inspirée de Dieu, elle seule est l’autorité suprême. Elle seule est le Juge suprême de tout raisonnement humain, de toute tradition humaine. C’est pourquoi le Seigneur commande : N’ajoute rien à ses paroles, de peur qu’il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur (Proverbes 30:6). Exprimée au travers de sa Parole, l’autorité suprême du Seigneur suffit entièrement à tous les besoins du chrétien, comme le fait ressortir l’apôtre Paul : Toute l’Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre (2 Timothée 3:16,17). Le Seigneur a sévèrement censuré les pharisiens qui plaçaient leur tradition sur un pied d’égalité avec la Parole écrite de Dieu. Les pharisiens corrompaient ainsi la foi du peuple, semant en lui la confusion au sujet de la Parole divine, fondement de la vérité : [Vous annulez ainsi] la Parole de Dieu par votre tradition, que vous avez établie, leur dit le Seigneur. (Marc 7:13). Quoique Jésus-Christ nous ait donné là un critère de vérité parfaitement clair, l’Église catholique établit son propre critère de la vérité. Elle formule son raisonnement de la manière suivante :

« [La Tradition et l’Écriture Sainte] sont reliées et communiquent étroitement entre elles (Catéchisme, § 80)… Quant à la Sainte Tradition, elle porte la Parole de Dieu, confiée par le Christ Seigneur et par l’Esprit Saint aux apôtres. »

Mais le fait est qu’aucune « tradition » ne transmet intégralement la Parole de Dieu. Cette transmission est une tâche qui appartient seulement au Saint-Esprit. Premièrement, dans un sens tout à fait unique, les Écritures sont l’œuvre du Saint-Esprit : comme en témoigne l’apôtre Pierre, les saints hommes de Dieu étant poussés par le Saint-Esprit, ont parlé (2 Pierre 1:21). Le Saint-Esprit est parfaitement équipé pour cette œuvre, car il est l’Esprit de vérité (Jean 16:13). Il connaît parfaitement la vérité parce qu’il est Dieu, uni au Père et au Fils. Le Saint-Esprit révèle aux croyants que la Parole écrite est la vérité. C’est pourquoi le Seigneur Jésus-Christ dit : Il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera (Jean 16:15). Aussi le Saint-Esprit transmet-il la Parole de Dieu dans toute sa plénitude.

Ayant placé sa « Sainte Tradition » sur le même plan que la Sainte Écriture, et déclarant que sa tradition transmet la Parole de Dieu dans son entièreté, l’Église catholique conclut en ces termes :

« Il en résulte que l’Église [catholique] à laquelle est confiée la transmission et l’interprétation de la Révélation ‘ne tire pas de la seule Écriture Sainte sa certitude sur tous les points de la Révélation. C’est pourquoi l’une et l’autre doivent être reçues et vénérées avec égal sentiment d’amour et de respect’ » (Catéchisme, § 82).

Cette déclaration nie formellement que l’Écriture soit suffisante : elle rejette l’autorité unique de la Parole de Dieu. Quand une église qui se dit chrétienne affirme « un égal sentiment d’amour et de respect » pour sa propre tradition et pour l’Écriture, elle dépouille la Parole de Dieu de sa valeur suprême. C’est comme si un mari proclamait son amour pour sa femme tout en affirmant qu’il porte un amour égal à la voisine d’en face. Cet amour serait adultère ; et « l’égal sentiment d’amour et de respect » de la Rome papale ne l’est pas moins.

Toutefois, dans le catholicisme, il existe un critère de vérité, que le catholique doit tenir pour un absolu. Ce n’est pas l’autorité suprême de Dieu exprimée dans sa Parole écrite ; c’est l’autorité d’un homme, le pape. Comme l’atteste l’enseignement officiel de l’Église romaine, pour le catholique, l’autorité suprême réside dans les décisions et les décrets du pape régnant à Rome.

« De cette infaillibilité, le Pontife romain, chef du collège des évêques, jouit du fait même de sa charge quand, en tant que pasteur et docteur de tous les fidèles… il proclame, par un acte définitif, un point de doctrine touchant la foi et les mœurs » (Catéchisme, § 891).

Par conséquent, dans la pratique, la doctrine de l’Église catholique est fondée sur le pape, et sur ce que le pape déclare être vrai. La vérité, c’est ce que décrète le pape. Quelle absurdité, quand on sait que certains papes furent condamnés et déclarés hérétiques par des conciles de l’Église ![6]

Le système sacramentel catholique désavoue le salut par la grâce seule

Il est capital de comprendre que le salut s’obtient uniquement par grâce. Les pécheurs non rachetés, tous morts dans leurs péchés et dans leurs transgressions (Éphésiens 2:1) sont sauvés par la grâce seule, et par la foi seule, parce que le salut est le don de Dieu : ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie (Éphésiens 2:9). C’est Dieu qui sauve gracieusement, par son don gratuit entièrement immérité. Tout au contraire, l’Église catholique enseigne que le salut vient d’une « grâce » qui est simplement une « aide » accordée à celui qui répond. L’Église catholique enseigne officiellement : « La grâce est le secours que Dieu nous donne pour répondre à notre vocation de devenir ses fils adoptifs. Elle nous introduit dans l’intimité de la vie trinitaire » (Catéchisme, § 2021). Cette définition donne l’impression que l’être humain est suffisamment bon pour être capable de répondre, par ses propres forces, à l’aide que Dieu lui offre. Selon l’Église catholique, la grâce n’est pas une manifestation de la souveraineté divine accomplissant le salut, mais un simple « secours » accordé aux humains pour qu’ils puissent répondre à Dieu dans le cas où ils décideraient de croire. L’enseignement catholique contredit donc la notion même de grâce. D’après l’Écriture Sainte, si c’est par la grâce, ce n’est plus par les œuvres ; autrement la grâce n’est plus une grâce (Romains 11:6). C’est de l’action souveraine de Dieu qu’il s’agit, et non de quelque fragile réponse humaine.

Le concept catholique de « grâce » est un rejet de la grâce souveraine de Dieu. La papauté a donc dû fabriquer un système permettant aux catholiques d’affirmer qu’ils ont reçu la grâce. Pour l’essentiel, l’instrument qui remplit cette fonction s’appelle le système sacramentel. L’Église catholique déclare :

« L’Église affirme que pour les croyants les sacrements de la Nouvelle Alliance sont nécessaires au salut. La ‘grâce sacramentelle’ est la grâce de l’Esprit Saint donnée par le Christ et propre à chaque sacrement » (Catéchisme, § 1129).

Voilà une doctrine consternante. Selon la Bible, les individus ne reçoivent le salut que par la puissance suprême de la grâce de Dieu, car Dieu seul a le pouvoir de faire qu’un être humain spirituellement mort dans ses transgressions et ses péchés devienne spirituellement vivant en Christ. Mais l’Église catholique s’oppose résolument à la Bible sur ce point capital, car sa doctrine officielle veut que l’homme ait seulement été « blessé par le péché »[7] Son Catéchisme réduit donc la grâce de Dieu à un « secours » auquel ses sacrements ouvrent l’accès. Or ces sacrements sont rigoureusement contrôlés par la prêtrise catholique.

Combien nous louons le Seigneur Dieu de ce que son Écriture nous apprend que sa grâce est un don entièrement gratuit, accordé dans son Fils bien-aimé, en qui nous sommes acceptés. Notre salut ne consiste pas à être acceptés par quelque institution, ni à participer à un sacrement quel qu’il soit ; il consiste à être acceptés dans la seule Personne du Seigneur Jésus-Christ.

La papauté prend la place de Christ en tant qu’objet de la foi

L’Écriture montre clairement que l’objet de notre foi n’est autre que le Christ Jésus lui-même. Elle proclame en effet : Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille (Actes 16 :31). Cette foi est un don de Dieu, comme le déclare l’apôtre Pierre : Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi du même prix que la nôtre, par la justice de notre Dieu et du Sauveur Jésus-Christ (2 Pierre 1:1). Cette foi, qui est un don divin, naît de l’écoute de la Parole de Dieu, car il est écrit : Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Christ (Romains 10:17). L’Écriture définit la foi avec tant de clarté qu’on a peine à croire qu’une église, quelle qu’elle soit, en arrive à la tordre ; néanmoins l’Église catholique se fait de la foi une tout autre idée. En matière de foi, elle focalise l’attention sur elle-même, en tant qu’Église, celle qui a cru la première. Elle enseigne donc que « C’est d’abord l’Église qui croit, et ainsi porte, nourrit et soutient ma foi » (Catéchisme, § 168). Elle a ensuite l’audace d’affirmer que la foi vient de l’Église, parce que celle-ci est notre « Mère ». Aussi enseigne-t-elle : « Le salut vient de Dieu seul ; mais parce que nous recevons la vie de la foi à travers l’Église, celle-ci est notre mère…» (Catéchisme, § 169). Il en résulte que ses fidèles placent leur confiance dans « l’Église, notre mère » au lieu de la placer dans le Seigneur Jésus-Christ. Cette doctrine est officiellement formulée ainsi :

« ‘Croire’ est un acte ecclésial. La foi de l’Église précède, engendre, et nourrit notre foi. L’Église est la mère de tous les croyants. ‘Nul ne peut avoir Dieu pour Père qui n’a pas l’Église pour mère’ » (Catéchisme, § 181.)

Voilà pourquoi les catholiques sont contraints de se soumettre à « la Sainte Mère, l’Église » et d’accepter ce qu’elle enseigne. Au fond, l’Église catholique cherche à remplacer Jésus-Christ en tant qu’objet de la foi par un ersatz, la foi dans « la Sainte Mère, l’Église ». Cette substitution asservit les fidèles à l’Église catholique romaine au lieu de les rendre libres en Jésus-Christ. Pour que l’Église catholique demeure l’objet de la foi, la papauté place sous une malédiction tous ceux qui croient en Christ seul :

« Si quelqu’un dit que par les sacrements de la nouvelle Loi, la grâce n’est pas conférée par la vertu et la force qu’ils contiennent [ex opere operato], mais que la seule foi aux promesses de Dieu suffit pour obtenir la grâce, qu’il soit anathème »

(Décrets du Concile de Trente, Mars 1547, Septième Session, canon 8).[8]

Le sacrifice de Christ, parfait et pleinement suffisant

Ce qui rend le sacrifice de Christ absolument unique, c’est le fait qu’il consiste en une seule offrande, offerte à Dieu une fois pour toutes. Cette idée d’unicité a une importance telle que le Saint-Esprit la réitère sept fois dans la Nouveau Testament. L’Écriture insiste sur le contraste entre la perfection du sacrifice unique de Christ, et le fait que les sacrifices de l’Ancienne Alliance devaient être renouvelés jour après jour. Cette vérité concernant l’excellence du sacrifice de Christ est mise en valeur par la répétition de l’expression : une seule fois. L’apôtre Paul enseigne, notamment : Car [Christ] est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes ; il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’il vit (Romains 6:10). De même, l’apôtre Pierre proclame : Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu (1 Pierre 3:18). L’Épître aux Hébreux insiste à cinq reprises sur cette même vérité avant de conclure : Christ, qui s’est offert une seule fois pour porter les péchés de beaucoup d’hommes, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l’attendent pour leur salut (Hébreux 9:28). En s’écriant sur la croix : Tout est accompli (Jean 19:30) le Seigneur Jésus-Christ lui-même proclama cette vérité auguste.

Tout au contraire, l’Église catholique enseigne que le sacrifice offert par Christ sur la croix est contenu dans la messe et qu’il continue d’être offert. La proclamation catholique officielle est la suivante :

« Dans ce divin sacrifice qui s’accomplit à la messe, ce même Christ, qui s’est offert Lui-même une fois de manière sanglante sur la croix, est contenu et immolé de manière non sanglante. » (Catéchisme, §1387, italiques ajoutés).

Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’Église catholique aboutit à une conclusion pire encore : elle déclare que le sacrifice de Christ est également celui de l’Église qui s’offre ellemême avec lui. Officiellement, elle enseigne que « l’Église, qui est le Corps de Christ, participe à l’offrande de son Chef. Avec Lui, elle est offerte elle-même tout entière » (Catéchisme, § 1368).  C’est blasphémer que d’enseigner aux fidèles à s’offrir eux-mêmes avec le sacrifice de Christ. La doctrine selon laquelle des hommes participeraient au sacrifice de Christ n’est que perversion et immoralité. Elle n’est que mensonge, car elle désavoue ce que Dieu a maintes fois proclamé dans sa Parole. L’œuvre de rédemption, il l’a accomplie luimême (Hébreux 1:3), sans les œuvres de la loi (Romains 3:28) ; il nous a sauvés non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde (Tite 3:5). Enseigner aux fidèles à se joindre à l’offrande de Christ, quelle abomination aux yeux du Seigneur Dieu !

La nature de Dieu : Lui seul est le Très Saint

La Bible enseigne clairement que Dieu seul est infini, éternel, et qu’il n’y a pas le moindre changement dans son Être, dans sa sagesse, sa puissance, sa sainteté, sa justice, sa bonté et sa vérité. Par-dessus tout, il est le Très-Saint. Sa sainteté est l’attribut qui s’étend à tous ses autres attributs, et donc sa droiture est sainte, sa vérité est sainte, et sa justice est sainte. Il est ce qu’est chacun de ses attributs, et sa sainteté parfaite, qui caractérise tout son Être, le sépare de tous les autres êtres. Son attribut distinctif est sa sainteté incomparable. Voilà pourquoi nous avons besoin d’être sauvés par le Dieu Très Saint. L’Écriture nous apprend que nul n’est saint comme l’Éternel (1 Samuel 2:2). De même, la Parole proclame : Qui ne te craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom ? Car seul tu es saint. Et toutes les nations viendront, et t’adoreront (Apocalypse 15:4). Le Seigneur, l’Éternel, n’est que sainteté, comme le proclame l’Écriture : Saint, saint, saint, est l’Éternel des armées ! Toute la terre est pleine de sa gloire ! (Esaïe 6:3).

Après avoir déclaré que Dieu est saint, la doctrine catholique officielle fait de Marie « la Toute Sainte ». Ces termes sont écrits avec des majuscules, et aucune note explicative ne mentionne de différence entre la sainteté de Dieu et celle de la créature. Le Catéchisme déclare : « En demandant à Marie de prier pour nous, nous nous reconnaissons pauvres pécheurs et nous nous adressons à la ‘Mère de la miséricorde’, à la Toute Sainte » (§ 2677). Ce même Catéchisme catholique officiel dit aussi : « de l’Église, [le catholique] apprend l’exemple de la sainteté ; il en reconnaît la figure et la source dans la Toute Sainte Vierge Marie… » (§ 2030). Cet enseignement blasphématoire cherche à dérober l’essence même de la gloire divine qui est l’apanage de Dieu seul. Quel choc de découvrir que cette doctrine montre à elle seule que la papauté méprise le Dieu Très Haut ! Nous savons que Dieu seul est le Très-Saint, qu’il protège jalousement sa gloire, et qu’il s’oppose à tous ceux qui la dénigrent : Je suis l’Éternel, c’est là mon nom ; et je ne donnerai pas ma gloire à un autre (Esaïe 42:8).

L’idolâtrie

Avec tout autant de clarté, la Bible proclame que nous ne devons ni fabriquer, ni vénérer d’image taillée : Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point. (Exode 20:4,5). L’Écriture explique ensuite comment il faut comprendre ce commandement : [Dieu] publia son alliance, qu’il vous ordonna d’observer, les dix commandements ; et il les écrivit sur deux tables de pierre… Puisque vous n’avez vu aucune figure le jour où l’Éternel vous parla… veillez attentivement sur vos âmes, de peur que vous ne vous corrompiez et que vous ne fassiez une image taillée, une représentation de quelque idole… (Deutéronome 4:13 ; 15-16).  L’homme ne doit donc fabriquer aucune image de Dieu, aucune représentation de lui. L’Écriture interdit toute représentation du Père, du Fils, ou du Saint-Esprit. Mais l’Église catholique tient un raisonnement qui ouvre la porte à l’idolâtrie, car son Catéchisme déclare : « Le culte chrétien des images n’est pas contraire au premier commandement qui proscrit les idoles. En effet ‘l’honneur rendu à une image remonte au modèle original, et quiconque vénère une image, vénère en elle la personne qui y est dépeinte’ » (Catéchisme, §  2132).

L’Église catholique justifie donc cette pratique en déclarant qu’on vénère la personne représentée par l’image, et non l’image elle-même. Mais c’est précisément là ce que la Bible interdit, et c’est pourquoi le deuxième commandement interdisait à Aaron de fabriquer un veau d’or. La Rome papale avance aussi une autre justification de cette pratique :

« C’est en se fondant sur le mystère du Verbe incarné que le septième Concile Œcuménique, à Nicée (en 787), a justifié… le culte des icônes : celles du Christ, mais aussi celles de la Mère de Dieu, des anges et de tous les saints. En s’incarnant, le Fils de Dieu a inauguré une nouvelle ‘économie’ des images » (Catéchisme, § 2131).

Quand ce septième Concile Œcuménique de Nicée décida que l’incarnation de Jésus-Christ introduisait une nouvelle « économie » des images, il a présupposé, sans expliciter sa pensée, que Dieu avait changé d’avis quant au deuxième commandement. Un tel raisonnement est blasphématoire : Dieu ne change pas d’avis. Jésus-Christ et ses apôtres ont condamné l’idolâtrie avec tout autant de vigueur que les commandements de l’Ancien Testament. Néanmoins, selon l’Église catholique, il y aurait une tradition donnée par le Saint-Esprit justifiant la fabrication d’images taillées, et celles-ci doivent être offertes au public. Elle déclare :

« Suivant la doctrine divinement inspirée de nos saints Pères et la tradition de l’Église catholique, dont nous savons qu’elle est la tradition de l’Esprit Saint qui habite en elle, nous définissons en toute certitude et justesse que les vénérables et saintes images, tout comme les représentations de la Croix précieuse et vivifiante, qu’elles soient peintes, en mosaïque ou de quelque autre matière appropriée, doivent être placées dans les saintes églises de Dieu, sur les ustensiles et vêtements sacrés, sur les murs et les tableaux, dans les maisons et dans les chemins, aussi bien l’image de notre Seigneur, Dieu et Sauveur, Jésus-Christ, que celle de notre Dame, la toute pure et sainte Mère de Dieu, des saints anges, de tous les saints et des justes » (Catéchisme, § 1161).

C’est là de l’idolâtrie, ni plus ni moins, et le Seigneur Dieu la condamne.

C’est blasphémer le Saint-Esprit que de prétendre qu’il a établi une tradition justifiant l’utilisation des images dans le culte. Bien au contraire, la Bible proclame on ne peut plus clairement que Dieu hait l’idolâtrie, et qu’il interdit la représentation artistique des réalités divines (voir Exode 20:4-6). La fabrication des images destinées à représenter Dieu corrompt ceux qui se livrent à cette pratique (Deutéronome 4:13, et versets 15 et 16). Les images véhiculent un mensonge à propos de Dieu (Habacuc 2:18-20). Il n’est pas permis de représenter Dieu par une œuvre d’art, et Dieu commande à tous ceux qui ont pratiqué l’idolâtrie de se repentir (voir Actes 17:29,30). Tout comme dans l’Ancien Testament, le Saint-Esprit commande dans le Nouveau Testament : Petits enfants, gardez-vous des idoles. Amen (1 Jean 5:21). Ajouter au culte du Dieu saint cette idolâtrie qu’il hait ne produit que de mauvais fruits, par exemple les nombreuses superstitions et les traditions païennes qui s’attachent au catholicisme. Mais le pire des fruits de cette idolâtrie, c’est le faux évangile que présente le catholicisme romain, sous couvert de foi chrétienne.

La question de l’idolâtrie est capitale, étant donné qu’actuellement beaucoup d’églises attachées à la Bible cherchent à justifier les images et les vidéos représentant le Christ. Elles prétendent que ces images permettent à tous, et particulièrement à ceux qui ne savent pas lire, de mieux comprendre la personne de Christ. Mais la Bible déclare sans ambages que de telles images sont mensongères. Jésus-Christ est le seul être qui possède deux natures distinctes, une nature humaine et une nature divine dans un même corps. Par conséquent, chercher à faire une représentation visuelle de Jésus-Christ, que ce soit sous forme de statue, de portrait dessiné, ou de film, c’est encore enfreindre le deuxième commandement. Aucune image ne peut représenter la divinité de Christ, car il est le reflet de la gloire [de Dieu] et l’empreinte de sa personne (Hébreux 1:3) ; en lui habite corporellement toute la plénitude de sa divinité (Colossiens 2:9).

Si nous nous voulons soumis à la Bible, nous écarterons toute image, toute vidéo contenant une représentation du Père, du Fils, ou du Saint-Esprit. Le Nouveau Testament, tout comme l’Ancien, montre que Dieu châtie sévèrement l’idolâtrie.[9] Nous devons nous repentir de tout usage d’une représentation visuelle de Christ, ou du Père, ou du Saint-Esprit, car Dieu est saint, et la Parole de vérité biblique nous communique une connaissance suffisante de tout ce qui concerne les réalités divines.

Conclusion

Comme nous venons de le démontrer, l’Église catholique romaine est bien loin d’être chrétienne : elle est au contraire une église apostate. La Bible, Parole écrite de Dieu, est le rempart suprême qui nous garde de l’apostasie de l’Église catholique et de son faux évangile. La Bible enseigne que par nature, en venant au monde nous sommes tous morts dans nos transgressions et nos péchés (Éphésiens 2:1). Dans la pratique, nous nous rebellons tous contre le Dieu Très Saint. Nous encourons donc tous, à juste titre, la malédiction de la Loi divine. Mais par l’Évangile de grâce, l’amour de notre Père céleste sauve les siens de sa redoutable colère. Par son Saint-Esprit qui convainc le cœur humain de péché, par pure grâce, et par la foi seule, Dieu nous attire à lui et nous donne le salut qui vient de lui seul. Ce salut est fondé sur Christ, mort et ressuscité pour les siens. C’est pourquoi nous croyons dans le Seigneur Jésus-Christ seul : Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie (Éphésiens 2:8,9). Cette grâce et cet amour produisent dans nos cœurs une gratitude sans cesse plus profonde, si bien que tout ce qui est en nous s’écrie : C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. À lui la gloire dans tous les siècles ! Amen !

(Romains 11:36)


[1] Les anathèmes, c’est-à-dire les malédictions contre les évangéliques en tant qu’hérétiques sont encore en vigueur dans le catholicisme, car les décrets du Concile de Trente n’ont jamais été révoqués. Depuis la chute du « Saint Empire Romain » la papauté ne dispose plus de la puissance militaire et civile permettant d’appliquer ces anathèmes, comme ce fut le cas pendant plus de six siècles sous l’Inquisition. La papauté recourt donc maintenant à l’œcuménisme, au « dialogue », et à la promotion de la « justice sociale » pour attirer à elle les chrétiens évangéliques.

[2] Documents du Concile Vatican II,  Réflexions et suggestions au sujet du dialogue œcuménique, Vol. I, 2e partie. Ce document crucial déclare que « le dialogue n’est pas une fin en soi…  le dialogue œcuménique ne se limite pas au plan théorique et purement conceptuel. » Au contraire,  « il sert à transformer les modes de pensée, les comportements, et la vie quotidienne de ces communautés [non catholiques].  Il prépare ainsi la voie vers leur unité dans la foi au sein de l’Église une et visible. Par cette voie, peu à peu, après avoir surmonté les obstacles empêchant la parfaite communion ecclésiale, se trouveront rassemblés par une célébration eucharistique unique, dans l’unité d’une seule et unique Église, tous les chrétiens. Cette unité, le Christ l’a accordée à son Église dès le commencement.  Nous croyons qu’elle subsiste de façon inamissible [ne pouvant être perdue] dans l’Église catholique… »

[3] Elle professe, par exemple, un Dieu éternel qui existe en lui-même et par lui-même, et qui est Créateur de l’univers, de l’homme, et de toutes choses. Elle enseigne la doctrine biblique de la Trinité. Elle enseigne que le péché d’Adam communique aux hommes la culpabilité de ce dernier et les conséquences de son péché. Elle accepte la doctrine de la rédemption de l’homme par Jésus-Christ, celle de son incarnation et de sa mort sur la croix, de sa résurrection, de son ascension au ciel, et de son retour.

[4] Catéchisme de l’Église Catholique, Centurion/Cerf/Fleurus-Mame/Librairie Éditrice Vaticane, Paris, 1998. Toutes les autres citations du Catéchisme sont tirées de cet ouvrage.

[5] Document du Concile Vatican II, version française disponible sur le site  http://www.introibo.fr/EucharisticumMysterium-1967

[6] Par exemple, Honorius fut condamné comme hérétique par le Sixième Concile Œcuménique (680-681). Le pape Léon II, et tous les autres papes du onzième siècle le condamnèrent pour hérésie. Il fallut attendre le premier Concile du Vatican en 1870 pour que pour la première fois, le pape soit déclaré infaillible.

[7] Voir la Constitution Gaudium et Spes, 14e partie, § 1 : http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_const_19651207_gaudium-etspes_fr.html

[8] Ce document peut être consulté à l’adresse : http://jesusmarie.free.fr/concile_de_trente.html   Concile de Trente, Mars 1547, Septième Session, Canon 8.

[9] Voir Exode 20:4-6, Deutéronome 4:13, Habacuc 2:18-20, Actes 17:29-30. Dans l’un et l’autre Testament, le Saint-Esprit ordonne donc : Petits enfants, gardez-vous des idoles  (1 Jean 5:21).

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