Chers amis,

„Seigneur, que veux-tu que je fasse ?” C’est la question que place devant vous ce nouvel article intitulé : „Indifférence ou ignorance : l’idolâtrie dans l’Eglise”. Sommes-nous un peuple qui craint Dieu, un peuple qui veut marcher dans Ses voies et obéir à Ses Commandements ? Tout en prenant position, nous prions en nous attendant à ce que la puissance de Dieu convainque Son peuple. C’est Lui, le Fils de Dieu qui nous a rendus libres. „Si donc le Fils vous rend libres, vous serez réellement libres.” Si vous vous engagez à prendre position sur ce sujet particulièrement important, veuillez nous écrire à l’adresse : aifa_tahar@yahoo.fr

Nous espérons que de nombreux témoignages viendront souligner ce besoin crucial : celui de prendre position pour la vérité en rejetant l’idolâtrie. Ces messages figureront sur notre site Internet sous une nouvelle rubrique intitulée : Témoignage collectif contre l’idolâtrie moderne”.

Nous vous demandons de réagir à cet article en priant, en transmettant cet article à d’autres, et en prenant position par écrit selon les indications ci-dessus. Nous vous demandons aussi, si possible, de mettre cet article sur votre site Internet.

Dans la grâce et dans l’amour du Seigneur,

Richard Bennett
Randall Paquette

Prédicateurs et membres des assemblées louent d’une même voix „La Passion du Christ” de Mel Gibson. De toute évidence, de nombreux chrétiens sont prêts à accepter des films mettant en scène „le Christ”, et même un film conforme à la tradition catholique. La question que nous devons donc poser est la suivante : à la lumière des Ecritures, leur position est-elle défendable, ou bien encourent-ils la condamnation du Dieu Tout-Puissant ?

Pas de réveil en-dehors du véritable Evangile et d’une juste colère contre les images

Les Evangéliques s’aperçoivent qu’ils ont à faire face à une crise après l’autre. Après des décennies d’efforts (et dans l’ensemble, de croissance), turpitude morale et mort apparente du mariage se multiplient comme de la mauvaise herbe sous leurs yeux. Le compromis manifesté par l’accord „Evangéliques et Catholiques Ensemble” (ECT) signé en 1994, continue de répandre la confusion et la séduction. Beaucoup d’églises l’ayant cautionné, de nombreux groupes évangéliques en sont arrivés à croire qu’aucune différence essentielle ne sépare le catholicisme du christianisme biblique. „La Passion”, ce film spectaculaire, entretient ce même mensonge. Dans le camp évangélique, les églises qui se veulent „sensibles aux âmes en recherche” ont tout loisir de faire le jeu de la chair sans se voir remettre en cause. Leurs bancs sont remplis de gens non régénérés, et dans la chaire, c’est le silence. La conviction de péché est absente, car l’Evangile n’est pas annoncé. On a prêché et recherché le réveil, on a prié pour l’obtenir, et il demeure lointain. „Nous avons conçu, nous avons souffert, et quand nous enfantons, ce n’est que du vent : nous n’avons pas produit d’actes salutaires pour la terre, et les habitants du monde ne sont pas tombés !” (1) Dans le sol d’un „autre Evangile”, aucun réveil ne peut germer ! Dans le temple des images et des tableaux, il ne peut y avoir de renouvellement ! De Moïse à Osée, ceux qui ont cherché à rendre la vie à l’esprit de la nation, ceux qui avaient à cœur de revenir au culte véritable de Dieu ont condamné les images. Or ce qui est condamné dans l’Ancien Testament n’est pas justifié dans le Nouveau Testament. (2) Les grands réveils de l’histoire du christianisme ont prospéré là où l’Evangile véritable était prêché, et l’idolâtrie dénoncée. Ce fut le cas chez les Vaudois et les disciples de Pierre Waldo, les Lollards, les chrétiens de Bohême, et les Réformateurs. Au cours du Haut Moyen âge, des lumières comme Girolamo Savonarole, John Wycliffe, et Jean Huss se sont attaqués à la corruption idolâtre et ont prêché l’Evangile.

Lors du grand réveil aux USA, des prédicateurs inspirés par George Whitefield, Jonathan Edwards et William Law ont cherché à glorifier Dieu par l’Evangile : pour eux, le culte véritable impliquait l’élimination des images. „Si Jesse Lee n’était pas venu au Massachusetts, un autre, portant en esprit le même fardeau que Paul à Athènes 'contemplant cette ville vouée aux idoles’ aurait été poussé à parler, et aurait été suivi.” (3) Après la publication par Jonathan Edwards du journal de David Brainerd, on a vu que „le réveil avait le plus grand impact quand Brainerd mettait l’accent sur la compassion du Sauveur, sur tout ce qu’offre l’Evangile, sur l’offre gratuite de la grâce divine. L’idolâtrie était abandonnée, les mariages étaient restaurés, et l’alcoolisme avait pratiquement disparu… Leurs communautés étaient remplies d’amour.” (4) Nous ne devons pas négliger le témoignage qui se dégage d’un tel récit, si nous voulons recevoir la bénédiction d’En Haut à laquelle nous aspirons ; en effet „quel accord y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ?” (5)

La Personne divine de Christ ne s’est révélée que dans un corps humain Unique

Les chrétiens tiennent le raisonnement suivant : puisque Dieu S’est fait homme dans la Personne de Christ, une représentation de Jésus n’est que l’image d’une image. Selon ce raisonnement, l’Incarnation justifie ou même autorise la représentation de Jésus sous la forme d’un homme. On dit en outre qu’aucun portrait ne saurait révéler l’âme d’un homme, et que par conséquent on peut représenter le corps de Jésus-Christ en toute légitimité, indépendamment de Sa Divinité. Pauvres chrétiens dupés, qui ne veulent pas renoncer aux derniers vestiges de la pensée charnelle et qui rechignent à „amener toute pensée captive à l’obéissance de Christ” ! Au milieu de toute l’humanité, Christ demeure unique. Toute tentative de notre part de représenter ce caractère unique sous des traits humains revient à le détruire : Dieu seul pouvait accomplir cela par l’Incarnation. Les multiples représentations avec des visages divers, des couleurs diverses et des expressions diverses montrent bien que cela n’est pas possible. Un homme ordinaire possède une seule nature, et peut donc être légitimement représenté sans que cela constitue une offense envers son être, mais il n’en est pas ainsi avec Christ, qui a aussi une nature divine. Le dépeindre au moyen „d’images représentant l’homme corruptible”, c’est transgresser la Loi et insulter la Divinité. Ceux qui sur la terre ont vu le Christ avaient sous les yeux „Dieu manifesté dans la chair”. Quel artiste animiste ou quel photographe pourraient parvenir à cela par leurs efforts ? Qu’obtient-on alors ? N’est-ce pas une tentative de créer une image de Celui dont nous n’avons pas d’image ? Voilà l’essence même de l’idolâtrie : une fausse représentation de Dieu. Dans le silence de notre chambre, nous devrions prier avec un infini respect : „Qui est comme toi parmi les dieux, o Eternel ? Qui est comme toi, magnifique en sainteté, redoutable et digne de louanges, opérant des miracles ?” (6) Telle un tonnerre, la réponse retentit d’âge en âge : „Je suis Dieu, et nul n’est semblable à moi.” (7)

La Personne de Christ se compose de deux natures inséparables : Sa nature humaine et Sa nature divine. Manifesté dans la chair, Il était réellement et véritablement Dieu (8). Pourtant, sa chair était véritablement humaine. „Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, lui aussi, d’une manière semblable y a participé…” (9) Les portraits ou les films représentant Christ ne sont que les représentations d’un corps humain. Il est parfaitement impossible de montrer ainsi la Divinité de Christ. Seul Son corps qui est à présent au ciel pourrait faire cela, „car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité.” (10) La plénitude de la Divinité habite corporellement en Christ, réellement et non au sens figuré, car Il est à la fois Dieu et homme. Jamais cette „plénitude” ne pourra se trouver dans des types, des représentations, des images de Lui. Toute tentative de Le reproduire est pure supercherie. Attribuer à Jésus une forme corporelle, c’est commettre un mensonge grossier. Le fait que Jésus soit à la fois Dieu et homme est une doctrine importante et centrale dans la foi chrétienne. Ce que les Evangéliques ne comprennent pas, c’est qu’en représentant le Christ, ils se rendent parjures devant le Dieu Très Saint, car tout portrait de Lui ne peut montrer qu’une humanité dépouillée de Sa divinité. „A quoi sert une image gravée…enseignant le mensonge, pour que l’artisan qui l’a façonnée se confie en elle au point de fabriquer des faux dieux muets ?” (11) Seules les paroles de l’Ecriture présentent clairement la divinité de Christ.

Dans Sa Personne et dans Sa nature humaine, le Christ Jésus est l’image véritable de Dieu. Quiconque L’a vu a vu le Père. (12) Si Jésus n’était rien d’autre qu’un homme, et même le meilleur des hommes, on pourrait fort bien Le représenter. Mais Christ n’est pas cela ! Il est l’image véritable de Dieu, „le rayonnement de sa gloire, et l’expression de son être.” (13) Cette image contient Son essence éternelle ; en tant que telle, elle est unique ; impossible de la reproduire ou de l’imiter. Ceux qui acceptent des images et des films représentant le Christ ne comprennent pas qu’ils ont réduit l’incarnation de Christ à sa seule humanité. De telles représentations passent à côté du caractère inimitable du Christ Jésus, seule et unique „image véritable” de Dieu. Il est en effet véritablement homme, mais l’humanité du Christ Jésus ne peut pas être séparée de Sa Divinité. Introduire cette séparation revient à perpétuer l’hérésie de Nestorius, qui enseignait que Jésus était deux „personnes”, l’une humaine, et l’autre divine. (14)

Dans le Nouveau Testament, cette unicité du Christ Jésus est associée au commandement de fuir l’idolâtrie en termes extrêmement vigoureux : „Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus-Christ. C’est lui le Dieu véritable et la vie éternelle. Petits enfants, gardez-vous des idoles. Amen.” (15) Cela ne fait aucun doute : Celui dont il est dit : „Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu” et „Tout a été fait par elle, rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle”, Celui qui a Lui-même déclaré „Le Père et moi, nous sommes un”, Celui qui S’est vu adorer et appeler „Mon Seigneur et mon Dieu !”, Celui-là est le vrai Dieu issu du vrai Dieu.

Nous imaginons-nous que dans Son omniscience, Dieu n’avait pas prévu les portraits, les images, les tableaux, les caméras ? Serions-nous plus sages que Lui ? Dans le cœur de tout homme palpite un impérieux désir d’exprimer ses croyances religieuses sous des formes visibles. A cause de ce désir mauvais, le Seigneur Dieu a interdit l’idolâtrie et nous a mis en garde contre son influence corruptrice. Si des chrétiens ont été séduits dans ce domaine, nous désirons que leurs yeux s’ouvrent à la vérité de la Parole de Dieu et nous prions pour cela ; pour qu’ils comprennent qu’ils ont pris de la cendre pour nourriture et pour qu’ils s’écrient : „les idoles ont des paroles trompeuses, les devins ont de fausses visions, leurs rêves expriment des paroles vides, et ils consolent en vain.” (16)

Les représentations qui effacent la distinction entre Dieu et Sa création Toute image, tout film représentant le Christ est par définition limité et appartient au monde des choses crées. Quelles que soient les intentions de son créateur, cet objet-là ne peut pas s’élever au-dessus de sa propre nature. C’est pourquoi il efface la distinction entre Dieu et l’homme, il produit une confusion entre le Créateur et la création. L’Apôtre Paul révèle la cause de cette confusion : „Ayant connu Dieu, ils ne l’ont pas glorifié comme Dieu et ne lui ont pas rendu grâces, mais ils se sont égarés dans de vains raisonnements, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres.” (17) Cet égarement continue, nous dit l’Apôtre, parce que „se vantant d’être sages, ils sont devenus fous, et ils ont remplacé la gloire du Dieu incorruptible par des images représentant l’homme corruptible…” (18) Le problème est le suivant : „A qui voulez-vous comparer Dieu ? Et quelle représentation dresserez-vous de lui ?” (19) La réponse biblique est sans équivoque : „Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, agréable, parfait.” (20)

Toute tentative de faire un portrait du Christ fait de cet objet un médiateur entre Dieu et l’homme. Captif de cette perspective humaniste et limitée, le spectateur s’imagine qu’il connaît le Seigneur, au moins dans une certaine mesure. Tandis que cette image de Christ vient s’imprimer et vibrer dans ses pensées, ce spectateur a tout loisir de laisser vagabonder ses propres réflexions silencieuses, mais il reste lié par une impression qui n’a rien à voir avec Christ. Ainsi les pensées du spectateur restent conformes au monde présent, à cause de cette image inventée, et à cause de sa subjectivité personnelle. Quoique de telles représentations visuelles gratifient grandement les pulsions sensuelles, elle ne communiquent clairement à personne la vérité objective concernant le Seigneur.

Notre connaissance de Jésus-Christ doit être formée à partir des vérités de l’Ecriture, et non à partir des impressions subjectives fournies par quelque interprétation artistique. Dans le cadre de l’image, l’artiste et le spectateur opèrent une fusion entre Dieu et la créature ; Créateur et créature sont réduits à une entité unique, ce qui est une forme d’idolâtrie manifeste. Cette image fausse pose les bases d’une conception panthéiste de Dieu. Il ne faut donc pas s’étonner de voir „les païens, en nombre croissant, donner du souci aux églises qui demandent un contrôle plus strict des spectacles télévisés à grand succès, comme 'Harry Potter’, 'Buffy la tueuse de vampires’, et 'Sabrina, la jeune sorcière’.” (21) Ce que l’Ecriture commande, c’est de choisir les voies de Dieu afin de connaître Christ et de Le suivre selon Sa Parole ! Quand on Lui obéit, les pages de l’Ecriture, les paroles de la Loi, et la grâce de l’Evangile nous donnent de Le connaître en esprit et en vérité.

Nous ne voyons pas Jésus-Christ au moyen de nos yeux physiques. C’est justement là le propre de la foi. L’objet incomparable de notre foi, c’est Jésus que nous ne voyons pas. Nos sens appréhendent les choses visibles ; la raison se trouve sur un plan plus élevé ; mais la foi s’élève encore plus haut, et nous garantit une abondance d’éléments que les sens et la raison n’auraient jamais pu découvrir. „Or la foi, c’est l’assurance des choses qu’on espère, la démonstration de celles qu’on ne voit pas.” (22) La foi se nourrit elle-même de la puissance et des promesses de Celui qui est invisible : „J’aurais défailli, si je n’avais pas cru que je verrais…” (23) Cela nous permet de comprendre la logique et la cohérence qui caractérisent l’interdiction divine de faire des images.

Images et films violent la Loi de Dieu et souillent la grâce de Dieu

Les églises évangéliques montrent qu’elles ignorent le sens du Deuxième Commandement, qui interdit l’utilisation des images pour représenter Dieu. „Tu ne te feras pas de statue, ni de représentation quelconque de ce qui est en haut dans le ciel, de ce qui est en bas sur la terre, et de ce qui est dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras pas devant elles, et tu ne leur rendras pas de culte ; car moi, l’Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punit la faute des pères sur les fils jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui use de bienveillance jusqu’à mille générations envers ceux qui m’aiment et gardent mes commandements.” (24)

Ce commandement interdit la fabrication et l’utilisation d’images taillées. Essentiellement, il rappelle que Dieu est un Esprit qui ne doit pas être conçu ni représenté d’après l’image de l’homme ni d’une créature quelconque. En Deutéronome 4:12-16 se trouve un passage semblable : „L’Eternel vous a parlé du milieu du feu ; vous avez entendu le son des paroles, mais vous n’avez point vu de figure ; il n’y avait qu’une voix. Il vous exposa son alliance, qu’il vous ordonna d’exécuter, les dix paroles ; et il les écrivit sur deux tables de pierre. En ce temps-là, l’Eternel me commanda de vous enseigner des prescriptions et des ordonnances, afin que vous les mettiez en pratique dans le pays dans lequel vous entrez pour en prendre possession. Puisque vous n’avez vu aucune figure le jour où l’Eternel vous parla du milieu du feu, à Horeb, prenez bien garde à vos âmes, de peur que vous ne vous corrompiez et que vous ne fassiez une statue, une représentation de quelque effigie sur le modèle d’un homme ou d’une femme…”

Ce qui est interdit, d’est de représenter le Seigneur Lui-même. Aucune représentation de la Divinité n’a été donnée au peuple, et il ne fallait en faire aucune. Le Nouveau Testament ne montre aucun portrait du Christ Jésus : Ce Deuxième Commandement doit être intégralement repecté. Toute représentation, qu’elle soit du Père, du Fils, ou du Saint-Esprit constitue un péché, une insulte envers la majesté du Seigneur Dieu. Qu’en est-il de ceux qui cherchent à apaiser leur conscience en préférant les tableaux aux statues, comme s’il suffisait de supprimer une dimension sur trois pour rendre la chose agréable à Dieu ? Peut-être bien s’imaginent-ils s’être plus noblement conduits envers le Seigneur, puisque leur image n’est pas une „image taillée”. Cela les réconforte de ne pas être sur la route romaine de l’idolâtrie, mais ils ne se rendent pas compte qu’ils suivent un chemin parallèle, la route grecque. (25) Dieu interdit toutes les représentations quelles qu’elles soient. C’est donc transgresser la loi divine que de faire une „représentation” ou une „image” quelconque de ce qui existe dans le ciel ou sur la terre, dans le but de décrire Dieu. De ceux qui enfreignent ce commandement, Dieu dit que ce sont „ceux qui le haïssent” (26) ; de ceux qui gardent ce commandement, Il dit que ce sont „ceux qui l’aiment” (27). Il promet aux transgresseurs de châtier leur iniquité, et Il promet de bénir ceux qui Lui obéissent. Selon la pensée de Dieu, l’idolâtrie est un adultère spirituel ; donc avec toute l’indignation d’un époux qui a été trahi, Il poursuit :”car moi, l’Eternel ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis la faute des pères sur les fils jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent.” (28)

La leçon du veau d’or

Les Israélites languissaient, pleins d’impatience et d’incrédulité, au pied du Mont Sinaï, attendant Moïse qui semblait ne jamais revenir. L’impatience s’est transformée en murmures, et les murmures en vociférations. Dieu, ils ne l’avaient jamais vu de leurs yeux ; et voici que Son oint, „ce Moïse,… disaientils, nous ne savons pas ce qu’il est devenu.” Lui aussi semblait avoir disparu définitivement. Alors le peuple dit à Aaron : „Lève-toi… fais-nous des dieux.” Leurs cœurs pleins d’aspirations sensuelles exigeaient des formes visibles pour exprimer leur religion. Mais il y a un prix à payer : on doit renoncer à ce qui est pur pour produire ce qui est grossier. Il leur a fallu se séparer de leur or et l’apporter à Aaron qui le prit, „le façonna avec le burin et en fit un veau en métal fondu. Puis ils dirent : Israël ! les voici, tes dieux (Elohim) qui t’ont fait monter du pays d’Egypte. Lorsque Aaron vit cela, il bâtit un autel devant lui et s’écria : Demain, il y aura fête en l’honneur de l’Eternel !” Les Israélites contemplèrent cette idole et l’appelèrent „Elohim… qui t’a fait monter du pays d’Egypte.” Aaron cautionna cette appellation : donnant à l’image une place centrale, il décréta que le lendemain serait une fête en l’honneur de l’Eternel. Mais quel regard Dieu a-t-Il porté sur ces choses ? L’Ecriture nous le dit :”Ils firent un veau en Horeb, ils se prosternèrent devant du métal fondu. Ils changèrent leur Gloire en la figure d’un bœuf qui mange de l’herbe. Ils oublièrent Dieu, leur Sauveur. (29)

L’apôtre Paul nous dit que l’idolâtrie consiste à remplacer „la Gloire du Dieu incorruptible par des images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles.” (30) Ce qui était leur Gloire, ce qui est à présent la gloire de l’Eglise, c’est en vérité la Gloire de Dieu Lui-même ; elle ne peut pas et ne doit pas être représentée sous la forme de l’image d’un homme ou d’une bête. Connaissant les penchants mauvais des hommes et leur acharnement à justifier leur impiété, surtout les impiétés commises au nom de la religion, Dieu déclara : „Car Dieu qui a dit : La lumière brillera du sein des ténèbres ! a brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la Gloire de Dieu sur la face de Christ. (31) Quelles que soient les discussions des théologiens au sujet de ce verset, une chose est claire : représenter physiquement la face de Christ revient à limiter et à souiller la Gloire de Dieu. Qu’on se serve „d’un homme”, ou „d’un bœuf qui mange de l’herbe”, toute tentative de reproduire cette gloire, en-dehors de ce que Dieu accomplit Luimême, est un acte d’idolâtrie.

Survol historique de l’idolâtrie parmi les chrétiens

Les Apôtres, dont les épîtres et les évangiles sont les oracles même de Dieu, étaient en mesure de dire : „Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nous mains ont touché, concernant la Parole de Vie…” (32) n’ont jamais fait de portrait physique de Christ. Au contraire, ils ont proclamé ce qu’Il avait dit et ce qu’Il avait fait. Ils mettent l’accent sur Sa mort et sur Sa résurrection, et expliquent le sens de ces événements, la nécessité pour chacun de croire ces choses afin d’être sauvé. L’Apôtre Paul déclare explicitement que nous ne connaissons plus Christ selon la chair. (33) Pierre dit de Christ : „Vous l’aimez sans l’avoir vu. Sans le voir encore, vous croyez en Lui et vous tressaillez d’une allégresse indicible et glorieuse.” Et les hommes et les femmes régénérés par le Saint-Esprit ont exulté en Christ sans Le voir, tout comme les Patriarches avaient exulté en l’Eternel sans L’avoir jamais vu ; jamais ils n’ont réclamé une description du Seigneur. Le silence du Nouveau Testament sur ce point manifeste une soumission fondamentale aux commandements de l’Ancien Testament. Toute autre source contemporaine qui prétend fournir une description de Christ est étrangère au canon.

Au cours des deux premiers siècles de l’Eglise, jamais les chrétiens n’ont utilisé d’images pour représenter le Christ. Au cours de cette enfance de l’Eglise, les premiers chrétiens refusaient de s’incliner devant l’image de César ou devant un objet quelconque façonné par la main de l’homme. Ils n’avaient ni images, ni statues, ni tableaux ; ils comprenaient fort bien que le Dieu qu’ils adoraient n’aurait jamais accepté un affront pareil, car Lui seul est Dieu. Comment l’idolâtrie est-elle donc entrée dans l’Eglise ? Cela est dû au passage du temps, à l’indifférence, à l’ignorance et à la séduction. En l’an 313 de notre ère, quand l’Empereur romain Constantin a décrété que le christianisme serait la religion officielle de l’Empire, des païens ont tout à coup été déclarés chrétiens, en raison d’un édit impérial mais non d’une régénération personnelle. Eux qui ne connaissaient ni Dieu ni l’Evangile ont envahi l’Eglise, avec leurs idoles dans les bras, dans leurs maisons, dans leurs pensées, dans leurs cœurs. Cependant les vrais chrétiens se sont opposés au peintures et aux statues qui prétendaient représenter le Christ. La controverse fit rage d’un côté comme de l’autre pendant plusieurs siècles, provoquant de grands troubles. Au cœur de la bataille, le Pape Grégoire 1er, dit „le Grand” présenta un argument apparemment innocent et parfaitement plausible en faveur des images. Ecrivant à Sérénus, l’Evêque de Marseille qui avait détruit les images dans son diocèse, il dit : „Tels les livres pour celui qui sait lire, telle est l’image pour les ignorants qui la contemplent ; une image permet même à l’illettré de voir l’exemple à suivre ; une image permet a celui qui ne connaît pas les lettres de lire. C’est pourquoi, pour les barbares surtout, l’image remplace le livre.” (34) Un tel raisonnement charnel usurpe l’autorité de la Parole de Dieu. En vérité, si l’illettré ne peut pas lire, il n’en est pas moins capable d’entendre ; or „la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Christ”, parce qu’il „a plu à Dieu, par la folie de la prédication, de sauver ceux qui croient.” Par la suite, en l’an 754 de notre ère, un grand concile des évêques déclara que ces images n’étaient pas bibliques, et donc qu’elles étaient inadmissibles dans l’Eglise. Vingt-trois ans plus tard, cependant, un autre concile d’évêques abrogea cette doctrine. Le second Concile de Nicée, en 787 de notre ère, demanda que l’on se servît d’images et de statues pour représenter le Christ. Cette idolâtrie inexcusable de l’Eglise catholique se perpétua au cours du Moyen Age. Quand vint la Réforme, et avec elle l’Evangile authentique, on condamna l’idolâtrie et tout son cortège de maux. Pour échapper à l’idolâtrie, beaucoup quittèrent l’Eglise catholique, et des églises fondées sur la Bible surgirent dans un grand nombre de pays. Lors de la Réforme, les pasteurs et le peuple comprirent que tout ce qui passe par l’image, au sujet de Dieu, est aussi futile que faux.

„Mon peuple, tes dirigeants t’égarent

et ils effacent la voie dans laquelle tu marches„. (35) Comment en est-on arrivé là ? Une explication fort plausible est que l’esprit de Jézabel agit dans l’Eglise et enseigne aux serviteurs de Dieu à manger „des viandes sacrifiées aux idoles” (36). Comme dans tout processus d’éducation, on commence, ici aussi, au niveau le plus élémentaire : celui des images „religieuses” décoratives, des raisonnements charnels, des prétextes et des justifications, et on assure que les choses n’iront pas plus loin. Mais Jézabel sait que tout homme a un cœur idolâtre, et qu’une fois qu’on a affiché une image, en un clin d’œil on fléchit le genou. Ainsi, une fois que les rudiments ont été assimilés, les élèves progresseront presque immanquablement vers une forme d’idolâtrie de type papal. A moins qu’on ne se garde avec une extrême vigilance du tout premier pas, l’aboutissement est inévitable. Puisque Christ est le centre du christianisme, toute image qui cherche à Le représenter devient une image privilégiée par rapport aux autres. Bien que cette image ne soit pas Christ, et qu’elle ne donne pas de Lui une représentation fidèle, dans la pensée de l’observateur, elle finira par être considérée comme telle. Et c’est même certainement le cas dès l’abord, sinon, pourquoi accrocherait-on sur un mur le portrait d’un parfait inconnu ? Demandez au propriétaire du tableau : „Qui estce ?” et sans hésiter il répondra : „C’est Jésus”, sans s’appuyer sur autre chose que sur le consensus général ; mais justement, ce tableau n’est pas Jésus. Il réunit au contraire les conditions pour être une idole, c’est à dire une fausse représentation de Dieu. Etant sûr qu’il s’agit de Jésus, celui qui possède le tableau est obligé, par respect pour le Christ, d’honorer cette représentation, mais après l’avoir „honorée” il sera amené à la „respecter”, et après l’avoir respectée, il en arrivera à la „vénérer”. Immanquablement, il y aura là une malédiction, et il va la lier autour du cou de ses enfants, de ses petits-enfants, et de ses arrière-petits-enfants.

Il est à craindre que cet avertissement ne tombe dans l’oreille de sourds. Beaucoup de ceux qui se disent chrétiens prennent la question de l’idolâtrie à la légère. Ils se justifient de la façon suivante : „Je suis sauvé, et j’utilise des images, des films et des vidéos de Christ. C’est pourquoi les images, les films et les vidéos de Christ ne peuvent en aucun cas être mauvais.” Dans ces conditions, ce n’est plus Dieu qui est l’arbitre du bien et du mal, mais la créature. Le saint don du salut devient sujet de présomption ; on en fait un sujet de licence pour faire ce qui plaît. La Parole de Dieu n’est plus alors le fondement de ce qu’on croit : ce qu’on croit devient principe d’interprétation de la Parole de Dieu. En réalité, la volonté propre du „chrétien” devient alors l’arbitre qui régit la vérité de l’Ecriture. Quelle difficulté aura-t-on dès lors à adopter l’enseignement officiel du Catholicisme, selon lequel „en s’incarnant, le Fils de Dieu a inauguré une nouvelle 'économie’ des images” (37), et à réduire la Parole du Seigneur à l’état d’un „associé bailleur de fonds”?

Aucun de nous, semble-t-il, n’est jamais bien loin de l’infection de l’Egypte. Elle s’attache à nos vêtements et nous fait signe de retourner en arrière pendant les veilles de la nuit. Si nous ne prions pas et ne restons pas vigilants, nous succomberons, peut-être pas tout de suite, mais peu à peu, pas après pas. Des choses qui nous laissaient autrefois indifférents deviendront de véritables besoins. Retenez bien ceci : les images que cette génération-ci accroche dans le temple seront les idoles auxquelles la génération suivante rendra un culte. On n’hésite guère à introduire l’adjectif „sacré” devant le mot „image”, et par la suite cela conduira à la vénération. Combien de chrétiens ont pris la défense de tel tableau de Christ accroché sur leur mur, disant qu’ils ne rendent pas de culte à l’image, mais à Celui que l’image représente ! Croient-ils vraiment honorer Dieu par ce genre de sophisme ? En fait, ils adoptent la position des papistes d’aujourd’hui, et suivent les principes des païens d’hier. Dans les sociétés où vivaient les païens de l’antiquité il y avait pléthore de statues et de sanctuaires dédiés à toutes les divinités. Ces gens idolâtres croyaient aussi que s’agenouiller devant leurs images, c’était rendre un culte aux dieux qu’elles représentaient. Vraisemblablement cette association, alliée à la superstition naturelle, donnait à l’adorateur l’impression que l’idole était douée de sensibilité ; mais c’est un argument de plus contre l’image, et non en sa faveur.

L’Eglise de Rome, dans laquelle la vérité s’incline à nouveau devant la superstition, ne dit-elle pas que certaines de ses idoles s’animent miraculeusement ? Ses fidèles attestent qu’il y a des statues qui bougent, qui pleurent, et qui saignent. (38) Voilà l’héritage, partout où il y a de idolâtrie.

 

Seigneur, que veux-Tu que je fasse ?

Que dire de plus ? Dans les multiples portraits que l’on tente de faire du Christ, les visages ont certains traits communs : la barbe soigneusement taillée, les longs cheveux ondulés, les traits efféminés, le regard placide et mélancolique. Cependant, pour inquiétante que soit cette convergence, elle est hors de notre propos. Combien y a-t-il de chances qu’un artiste, quel qu’il soit, parvienne à reproduire correctement les traits du Jésus historique en comptant sur sa propre inspiration ? Si les traits ne sont pas ceux de Christ, ils sont une fausse image du Fils de Dieu, et donc, par définition, une idole. Ou alors nous faut-il croire les dires de certains spirites, qui prétendent que Dieu a dirigé leur main, et que c’est Dieu qui a inspiré leur œuvre ? On aurait là une idole divinement inspirée : à Dieu ne plaise ! Puisque le Christ Jésus est Dieu manifesté dans la chair, il y a là une vérité qui Le soustrait à tout jamais au domaine de l’inspiration artistique pour Le placer dans le royaume de la Révélation Divine : „Ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux.” „Petits enfants, gardez-vous des idoles.”


Notes :

  1. Esaïe 26:18 (libre traduction de la version anglaise dite „King James”)
  2. Dieu jettera tous les idolâtres dans „l’étang brûlant de feu et de soufre : cela, c’est la seconde mort.” Apocalypse 21:1-8, Actes 17:29-30, et Romains 1:22-25
  3. http://216.239.37.104/search?q=cache:14a0QsT5bn8J 12/03/04
  4. http://www.pastor.net.au/renewal/fire/ff-1700.htm 12/03/04
  5. 2 Corinthiens 6:16
  6. Exode 15:11
  7. Esaïe 46:9
  8. 1 Timothée 3:16
  9. Hébreux 2:14
  10. Colossiens 2:9
  11. Habacuc 2:18
  12. Jean 1:14 ; 14:9
  13. Hébreux 1:3
  14. Le Nestorianisme est une hérésie qui tient son nom de Nestorius, né en Syrie et mort en l’an 451 de notre ère. Selon sa doctrine, Jésus avait deux personnes distinctes. Cette controverse a trouvé une solution biblique en 431au Concile d’Ephèse, où il fut démontré que le Christ a deux natures en une Personne unique. Quant à la question de savoir si les deux natures peuvent se fondre en une seule, si on peut les confondre ou les séparer, un Concile ultérieur, celui de Chalcédoine (451) a démontré d’après la Bible que jamais ces deux natures ne peuvent être confondues, et qu’elles ne peuvent pas non plus être séparées.
  15. 1 Jean 5:20-21
  16. Zacharie 10:2
  17. Romains 1:21
  18. Romains 1:22-23
  19. Esaïe 40:18
  20. Romains 12:2
  21. 2003 Reuters Limited 20/06/03
  22. Hébreux 11:1
  23. Psaume 27:13 (libre traduction de la version anglaise dite „King James”)
  24. Exode 20:4-6
  25. Les Orthodoxes grecs vénèrent et baisent les icônes. Il s’agit de tableaux, non de statues. Ils font valoir le fait que „l’usage des icônes a été défendu et soutenu lors du septième Concile Œcuménique. De nos jours on célèbre encore les conclusions de ce Concile comme étant 'le triomphe de l’Orthodoxie’, et les icônes continuent de jouer un rôle central dans la foi et la pratique des Orthodoxes.” www.fact-index.com/e/ea/eastern_orthodoxy.html
  26. Exode 20:5
  27. Exode 20:6
  28. Exode 20:5
  29. Psaume 106:19-21
  30. Romains 1:23
  31. 2 Corinthiens 4:6
  32. 1 Jean 1:1
  33. 2 Corinthiens 5:16 „Ainsi dès maintenant, nous ne connaissons personne selon la chair ; même si nous avons connu Christ selon la chair, nous ne le connaissons plus de cette manière.”
  34. ix, 105, dans P.L., LXXVII, 1027 http://landru.i-link2.net/shnyves/Catholic_Tradition_art.html 15/03/04
  35. Esaïe 3:12
  36. Apocalypse 2:20 Elle s’est livrée à son commerce avec un succès inégalé, depuis Babylone jusque en Inde. Mais son plus grand chef d’œuvre, l’Eglise de Rome actuelle, fait agenouiller ses adeptes devant un crucifix (qui est une idole) pendant que le prêtre élève devant ce dernier l’hostie, l’oblation du „sacrifice non sanglant” de la Messe ; au cours de cet acte solennellement orchestré, les fidèles, à leur tour, mangent cet objet qui a été sacrifié aux idoles, conformément à l’accusation d’Apocalypse 2:20. Comment en est-on arrivé là ? Pas en un jour : Jézabel a donné son enseignement étape par étape, en commençant par les leçons les plus élémentaires : des images sur les murs de maisons pour donner l’inspiration et pour enseigner les illettrés, les statues censées représenter „les saints”, Christ et d’autres. Toutes ces choses constituaient de pieuses décorations dans les églises, etc… Mais l’aboutissement est inévitable. Soyez sûrs que si le Seigneur tarde à venir, ces mêmes églises évangéliques qui tolèrent les images en mettront une sur la table de communion à côté des éléments (peut-être que certaines le font déjà) et par la suite, elles la placeront dans un retable, s’inclineront devant, et mangeront leur pain. Ceux qui oublient l’histoire sont condamnés à la répéter. Cette Jézabel que toléraient les anciens de Thyatire est tolérée dans le mouvement évangélique actuel : le résultat est garanti.
  37. Catéchisme de l’Eglise Catholique, paragraphe 2131. Editions Centurion/Cerf/Fleurus/Mame/Librairie Editrice Vaticane, Paris 1998
  38. US News & World Report, 29/03/93 : Le cas de la Madone qui pleure, pp. 46-50

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